Kidioui vous livre l'analyse du mois de Année 2018, les chiffres et les tendances.
Valeur | Variation | |
---|---|---|
Prix moyen | 22 428 € | -2 % |
Remise moyenne | 23,11 % | +0,2 % |
CO2 moyen | 120 g/km | +0,8 % |
Avec des immatriculations en hausse et une dépense moyenne au-delà des 22 000 €, le marché automobile a affiché de belles couleurs en 2018. Il est toutefois plus nuancé dans son contenu. Secoué par le rejet franc du diesel et les événements du 4ème trimestre (norme WLTP, Gilets Jaunes...), il augure un marché 2019 placé sous le signe du changement.
Première baisse du prix d'achat depuis 4 ans
Relevé à 22 428 € pour l'ensemble de l'année 2018, le prix moyen d'achat d'une voiture neuve représente un budget toujours aussi conséquent. Une belle somme qui prouve que le marché reste dynamique et que ce sont des modèles plutôt récents qui sont privilégiés. Le nombre de ventes annuelles est d'ailleurs en augmentation (2 173 481, soit 3 % de plus qu'en 2017) même s'il a été chamboulé depuis septembre avec l'entrée en vigueur du nouveau cycle WLTP et la non-homologuation de nombreux modèles en France. Il est également impossible de ne pas remarquer que ce prix moyen a baissé en 2018 alors qu'il augmentait depuis 2014 (-2 %).
Prix moyen des offres plébiscitées par les acheteurs
On l'explique principalement par le rejet net du diesel, cette année plus que toute autre avec les divers évéments qui ont ponctué les saisons (nouvelle prime à la casse, hausse des taxes, interdiction de circulation dans certaines villes...). Ainsi, pour un nouvel achat, les français ont été chaque mois plus nombreux à se tourner vers l'essence. Et comme c'est un carburant qui coûte traditionnellement moins cher, logiquement, la dépense diminue. Le constat est semblable en occasion (nous le verrons plus loin) et le prix moyen diminue aussi, à 17 288 € (-3 %).
Les remises ont augmenté sur le diesel
Si ce sont les véhicules essence qui ont été les plus plébiscités en 2018, on pourrait alors s'attendre à voir baisser la remise, puisqu'ils font généralement l'objet de ristournes moins importantes. Pourtant, avec 23.11 % de moyenne, cette valeur reste stable (+0,2 %). En réalité, c'est la hausse des rabais sur les véhicules diesel qui est venue faire contrepoids.
Remise moyenne des offres plébiscitées par les acheteurs
En effet, alors qu'un acheteur a obtenu 25.2 % de remise moyenne lors de son achat diesel en 2018 (24.7 % en 2017), en essence il s'est "contenté" de 21.8 %. Cela a permis de contrebalancer l'ascendant pris par le second carburant sur le premier. De manière plus générale, il faut aussi noter une hausse des rabais moyens obtenus chez les deux marques les plus vendues en France - Renault (31.3 %) et Peugeot (23.6 %) - car leur catalogue vieillit avec beaucoup de modèles arrivant à mi ou fin de carrière.
Top 10 : du changement dans la continuité
Pour la seconde année consécutive, le Peugeot 3008 est leader du top 10 des modèles. Cela bouge bien plus aux places suivantes : les Peugeot 308 et Dacia Duster se sont installés sur le podium en prenant les places des Renault Kadjar (5) et Peugeot 2008 (11). Ensuite, la Citroën C3 bondit de six rangs pour s'emparer de la quatrième place.
Par rapport à 2017 où le top 4 était strictement occupé par des SUV, on retrouve donc deux catégories plus classiques dans cette portion du classement : berline et citadine. Une tendance qui se confirme dans les parts de marché avec une domination des SUV/Crossovers (48.1 %) mais en recul de 1.2 pts par rapport à 2017. La mode du "4x4 de ville" s'essoufflera-t-elle en 2019 ?
Sur le marché de l'occasion, le Peugeot 3008 (1) rencontre également du succès. Mais il domine beaucoup moins les débats et doit notamment faire face à des Renault Clio (2) et Peugeot 208 (4) beaucoup plus féroces en seconde main car bon marché. On note également le poids important d'une voiture étrangère et semi-premium, la Volkswagen Golf (5), ainsi qu'un recul ici aussi de la part des SUV (32.6 %, -2.6 pts) par rapport à 2017.
L'essence passe devant le diesel
Si la part de marché du diesel était en chute libre depuis fin 2015 et l'affaire des émissions truquées, elle parvenait cependant à garder la majorité. C'est désormais de l'histoire ancienne puisqu'en 2018, les véhicules roulant au gazole n'ont représenté que 42.51 % des ventes (-10.3 pts). Les véhicules essence ont presque tout récupéré (54.01 %, +9.2 pts) en laissant néanmoins un "petit" morceau à l'hybride/électrique (3.48 %, +1.2 pts). Ce type d'énergie a particulièrement été mis en avant lors du Mondial de l'Auto en octobre et cela s'est traduit par une augmentation des ventes à deux chiffres les mois suivants.
Part des énergies dans les offres plébiscitées par les acheteurs
C'est évidemment en novembre et en décembre où la part de marché du diesel a été la plus basse avec le mouvement des Gilets Jaunes, notamment mobilisés contre l'alignement de la taxe du gazole sur celle de l'essence. Constat identique sur le marché de l'occasion avec un recul de 6 points pour la part du diesel qui retombe à 63.9 %. Elle reste néanmoins majoritaire, ce qui amène d'ailleurs à un phénomène amusant : le taux moyen de CO2 pour un achat en neuf (120) est passé au-dessus de celui pour un achat en occasion (119) !
La suite est difficile à prédire. Le diesel disparaîtra-t-il des catalogues pendant l'année 2019 ? Assistera-t-on enfin au décollage de la voiture électrique ? La hausse des taxes carburants sera-t-elle définitivement annulée ? La réponse prochainement avec le baromètre Kidioui...
Le baromètre Kidioui.fr a été établi à partir des données récoltées lors des centaines de milliers de requêtes trimestrielles des internautes en recherche de véhicule neuf et des données fournies dans les 30 000 offres de nos vendeurs partenaires, mises à jour quotidiennement.