Kidioui vous livre l'analyse du mois de Mars 2018, les chiffres et les tendances.
Valeur | Variation | |
---|---|---|
Prix moyen | 23 192 € | +2,3 % |
Remise moyenne | 23,34 % | +2 % |
CO2 moyen | 122 g/km | +4,3 % |
Comme chaque année, le salon de Genève est propices aux bonnes affaires car il enclenche le remplacement de nombreux modèles. Néanmoins, en mars 2018, les remises ont encore plus progressé avec le climat anti-diesel. Ce qui ouvre l'horizon de certains acheteurs vers des finitions plus huppées. C'est toutefois bien l'essence qui domine avec un nouveau record de parts de marché.
Prix en augmentation : les acheteurs montent en gamme
La dépense moyenne pour l'achat d'une voiture neuve a progressé de 2,3% en mars 2018 et atteint désormais 23 192 euros. C'est 521 euros de plus qu'il y a un an et une somme plutôt élevée par rapport à toutes les valeurs des mois précédents. Cela signifie que les acheteurs français ont encore augmenté leur budget automobile et participent en masse à la bonne santé du marché. Une fois de plus, les chiffres de ventes sont en progression avec +3,2% d'immatriculations pour les véhicules légers selon le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA).
Prix moyen des offres plébiscitées par les acheteurs
Ce phénomène s'observe en parallèle de l'augmentation de la remise et indique que les automobilistes profitent des très bonnes affaires actuelles pour grimper en gamme et accéder à des versions plus sophistiquées. Ils revoient de quelques centaines d'euros à la hausse leur budget et, en contrepartie, s'offrent cette finition ou cette motorisation haut de gamme qui était trop chère jusqu'à présent. Chez les véhicules d'occasion, en revanche, la dépense moyenne est plutôt stable (18 306 euros, +0,3%) sachant qu'elle reflète le marché du neuf avec quelques années de retard.
Une période propice aux grandes remises
Période de grand salon automobile oblige, celui de Genève cette fois-ci, la remise moyenne obtenue sur les voitures neuve a été élevée en mars avec 23,34%. Ce qui signifie qu'on a retrouvé un niveau de rabais similaire à l'année dernière, avec un climat fortement propice aux bonnes affaires. Néanmoins, celui-ci n'est pas uniquement obtenu par l'intermédiaire du GIMS.
Remise moyenne des offres plébiscitées par les acheteurs
En effet, c'est aussi la conséquence de l'ambiance anti-diesel actuelle. Plus les mois avancent, plus les véhicules utilisant ce carburant sont remisés par les vendeurs. En mars, le rabais moyen obtenu sur une voiture diesel frôlait ainsi les 26%, soit quasiment deux points de plus que l'année dernière à la même période. Et si on recoupe cette valeur avec le prix moyen des véhicules diesel, 26 642 euros (+7%), cela montre bien que les français profitent de la situation pour acheter haut de gamme, d'autant plus s'ils prennent "le risque" du diesel.
Top 10 : le carburant change mais les modèles restent
En mars, le haut du top 10 n'a pas bougé par rapport à février : le Peugeot 3008 est toujours secondé par sa petite-soeur 308. Deux modèles indéboulonnables qui sont les leaders de leur segment en France. Mais ensuite, il y a du nouveau : la Citroën C3 (3) s'échange avec le Nissan Qashqai (5) tandis que le Renault Kadjar (4) revient dans le classement après un mois d'absence. Deux autres modèles au losange l'accompagnent, les Captur (6) et Scénic (8). Et on comprend pourquoi : ils dépassent tous la barre des 35% de remise. Enfin, trois autres modèles français sont présents - le 2008 (7), le 5008 (9) et le C3 Aircross (10) - ce qui montre bien la domination des constructeurs locaux sur notre marché auto.
Ce sont finalement des têtes connues que nous voyons dans ce classement. En réalité, ce qui change est transparent : il s'agit de la motorisation. Si le diesel dominait il y a encore quelques mois notamment sur les modèles familiaux tels que le grand SUV 5008 ou le monospace Scénic, la donne s'est totalement inversée aujourd'hui. Ils sont majoritairement achetés en essence avec respectivement 57% et 63% de parts pour ce carburant. C'est un vrai changement dans les habitudes des acheteurs !
Chez les VO, le top 10 est plus "européen" avec par exemple la Volkswagen Golf sur la troisième marche du podium, derrière le Peugeot 3008 et la Renault Clio.
55% de parts pour les véhicules essence
Au mois de mars, la part de marché du carburant essence a battu un nouveau record, 55,35%, soit près d'un point de plus que son précédent record établi en janvier. Il laisse ainsi le carburant diesel avec "seulement" 43,25% de parts de marché, près de douze points en dessous de sa valeur de mars 2017. Une chute vertigineuse qui s'applique sur tous les segments automobiles comme nous avons pu le voir dans le top 10, même ceux favorisant historiquement le gazole pour des raisons de consommation et d'émissions de CO2. Ainsi, le diesel a reculé chez les monospaces de 19 points en un an et s'établit à 51,5% de parts de marché. Même constat chez les breaks et les SUV où il est désormais devancé par l'essence avec respectivement 48,5% et 44,3% de parts.
Part des énergies dans les offres plébiscitées par les acheteurs
Il faut dire que l'actualité envenime allègrement la situation : le diesel n'est pas valorisé par les constructeurs qui vantent désormais l'efficience de leurs motorisations essence, voire déclarent purement et simplement de l'abandonner comme Porsche ou Toyota. Et puis, proche de chez nous, les choses bougent encore plus vite : en Allemagne, un arrêt autorisant les grandes villes à l'interdire a été approuvé afin d'améliorer la qualité de l'air du pays. Finalement, la seule raison pouvant motiver les acheteurs à acheter diesel, ce sont les grandes remises...
Le baromètre Kidioui.fr a été établi à partir des données récoltées lors des centaines de milliers de requêtes trimestrielles des internautes en recherche de véhicule neuf et des données fournies dans les 30 000 offres de nos vendeurs partenaires, mises à jour quotidiennement.