Baromètre Kidioui.fr de Mars 2023 :
Les ventes accélèrent, l'électrique freine

Des immatriculations en forte hausse

En mars, les acheteurs ont payé 30 407 euros en moyenne leur voiture neuve. Une somme toujours en hausse par rapport aux normales saisonnières : + 3 525 euros sur mars 2022 ou + 8 234 euros sur mars 2019. En revanche, elle est quasiment identique à celle de février, où elle avait déjà baissé. Cela signifierait-il qu'on ait atteint un plafond pour le budget auto des Français ? Affaire à suivre...

Prix moyen des offres plébiscitées par les acheteurs

Mais l'élément le plus positif de mars, c'est la progression à deux chiffres du nombre de ventes. La Plateforme Automobile (PFA) a relevé 182 712 immatriculations de voitures particulières, soit 24.2 % de plus que l'année dernière (147 078). Le niveau d'avant crise n'est pas encore retrouvé (225 000+) mais après huit mois de hausse consécutifs, on ne peut pas nier la remontée de la pente.

Une remise modeste mais pas plus basse

Côté remise, les acheteurs ont obtenu -15,35% en moyenne sur leur voiture neuve en mars. C'est inférieur à l'année dernière (-18.02%) où on se trouvait déjà en dessous de la moyenne habituelle (-23% environ). Pour autant, la valeur ne poursuit pas sa baisse et se maintient pratiquement au même niveau qu'en février (-15.58%). Comme avec le prix payé, on observe donc un statu quo.

Remise moyenne des offres plébiscitées par les acheteurs

Au cas par cas, ce sont les berlines et les citadines qu'on a achetées avec les meilleurs rabais : -17,37% et -16.79% en moyenne, respectivement. Chez les constructeurs automobiles, Skoda (-25.14%), Seat (-22.08%) et Jeep (-20.48%) ont regroupé les plus hautes ristournes. À l'opposé, les deals avantageux chez Dacia (-6.60%), Tesla (-7.86%) et Mercedes (-9.28%) ont été plus rares.

Top 10 : envolée du Kia Sportage

Dans le top 10 des internautes, le Kia Sportage a fait fureur ! Le SUV sud-coréen s'est en effet envolé à la première place du classement, en grapillant pas moins de huit positions. Lancée fin 2021, la cinquième génération commence à accumuler les remises (jusqu'à -20%) et convainc les acheteurs. Il détrône le Peugeot 3008 qui n'aura récupéré la pôle que pendant un mois.

Le Dacia Duster reste impassible sur la seconde marche du podium, tandis que la citadine 208 en profite pour accrocher la troisième. Au sein de cette liste mensuelle, on remarque aussi le retour du Peugeot 2008 directement à la quatrième place ainsi que le succès confirmé du tout dernier Renault Austral qui se maintient et gagne même une position.

Freinage prolongé pour l'électrique

Déjà ralentie en février, la part de marché des modèles électriques et hybrides ne retrouve pas de vitesse en mars : elle stagne à 29.83%. Cela reste supérieur à la part des modèles diesel (20.99%) mais bien en deçà des modèles essence, qui culminent à 49.17%. Un niveau élevé, déjà atteint en février, qui n'était plus d'actualité depuis un peu moins de trois ans. L'impact est immédiat sur le taux moyen de CO2 à l'achat : 119 g/km au lieu de 101 g/km l'année dernière.

Part des énergies dans les offres plébiscitées par les acheteurs

Si le récent débat adjugant finalement le maintien des carburants synthétiques après 2035 a pu jouer, ce sont certainement des éléments plus concrets qui ont affecté les acheteurs. L'inflation par exemple, avec qui le prix d'achat moyen d'une voiture électrifiée est passé à environ 35 500 euros, soit 9 000 de plus qu'une essence. Sachant que celle-ci reçoit malgré tout une vignette Crit'Air 1, sans souffrir des problématiques de recharge ou d'autonomie, et que l'écobonus de 5 000 euros ne compense pas toute la différence, il y a effectivement de quoi réfléchir...