Kidioui vous livre l'analyse du mois de Mai 2018, les chiffres et les tendances.
Valeur | Variation | |
---|---|---|
Prix moyen | 22 568 € | +0,2 % |
Remise moyenne | 23,19 % | -2,4 % |
CO2 moyen | 121 g/km | +0,8 % |
En 2018, les mois se suivent, se ressemblent et cela du bon ! Budget moyen élevé, remises intéressantes, modèles français qui font mouche... La voiture neuve est en bonne santé et la tendance ne s'estompe pas. Après un hiver et un printemps aux belles couleurs, on aborde donc l'été sous les meilleures auspices. Le seul à ne pas sourire, c'est le diesel : déjà en mauvaise posture, son tarif flambe.
Les français maintiennent un beau budget automobile
En mai 2018, les acheteurs ont payé 22 568 euros en moyenne leur voiture neuve, soit un budget quasiment identique à celui de mai 2017 (+39 euros). Ce n'est pas le plus élevé depuis le début de l'année mais il reste conséquent et caractérise la bonne mine du marché automobile : les français consacrent une jolie somme à leur achat et ils sont nombreux à se faire plaisir. Les ventes de véhicules légers sont d'ailleurs en progression de 5,7% par rapport à l'année passée (en nombre de jours ouvrables comparable), d'après le CCFA.
Prix moyen des offres plébiscitées par les acheteurs
Avec un prix moyen dépensé de 25 121 euros, ce sont les SUV qui tirent les chiffres vers le haut. Ils se placent en effet devant les berlines et les monospaces, pour lesquels on dépense respectivement 22 900 et 22 229 euros. Ces deux segments sont de plus en plus désertés par les acheteurs et les vendeurs compensent leur baisse de popularité par une accentuation des bonnes affaires au prix agressif. Sur le marché de l'occasion, la vente de modèles très récents (1 à 2 ans) explose grâce à la nouvelle prime de conversion qui les favorise. En conséquence, le prix moyen d'achat est en hausse de 9% à 18 988 euros.
Les remises à leur plus haut niveau
Du côté de la remise, les acheteurs ont obtenu leur voiture neuve à -23,19% en moyenne durant le mois de mai 2018. Cette valeur est un peu plus basse qu'en mai 2017 (-23,75%) mais on atteignait le record de l'année. Cette remise continue donc d'être très élevée, dans la foulée des mois de mars et d'avril. La période est le premier facteur de ce phénomène : on se situe entre deux salons majeurs, Genève et Paris, où les constructeurs dévoilent et lancent leurs nouvelles générations de voitures. Celles qui sont remplacées voient donc leur remise augmenter en amont ou en aval, souvent au-delà des -30%.
Remise moyenne des offres plébiscitées par les acheteurs
Second facteur : l'impopularité du diesel. Pointé du doigt par le gouvernement et délaissé par les marques, il n'est plus le premier choix des français au moment d'acheter. Les vendeurs ont alors tendance à actionner le levier de la remise afin de poursuivre les ventes. Ainsi, le rabais moyen sur ce carburant a progressé le mois dernier avec 25,26% de moyenne. C'est 3,5 points de plus que sur un véhicule essence.
Top 10 : mainmise de PSA
Encore une fois en mai, le podium du top 10 est 100% Peugeot-Citroën. Cela fait maintenant trois mois consécutifs que PSA exerce son emprise sur le classement des véhicules les plus plébiscités. Si la pole position du SUV 3008 est sans surprise, le maintien du duo 308/C3 en seconde et troisième places se montrait moins évidente. Mais la compacte et la citadine continuent de convaincre les acheteurs.
L'emprise du groupe français ne s'arrête pas là puisque c'est un autre SUV de la marque au lion, le 5008, qu'on trouve à la quatrième place. Ensuite, chaque incursion du rival Renault est comme "encadrée" : le Kadjar (5), le Captur (6) et le cousin Nissan Qashqai (7) sont talonnés par la 208 (8) ; le Dacia Duster (9) est suivi de près par le C3 Aircross (10). C'est clair : PSA domine et ambitionne plus que jamais de s'installer au sommet des ventes françaises avec sa récente acquisition d'Opel. C'est la meilleure période pour prendre de l'avance car, en fin d'année, le constructeur au losange devrait contre-attaquer avec la nouvelle Clio 5 et le Kadjar restylé.
Chez les véhicules d'occasion, la tendance n'est pas tout à fait la même avec des marques premiums plus abordables et donc mieux représentées. De ce fait, Audi, BMW ou encore Mercedes se positionnent dans le top 10 des constructeurs les plus plébiscités.
Carburants : l'inversion se poursuit et s'accélère en VO
Rien n'est bousculé chez les carburants : l'essence poursuit sa "remontada" et a encore représenté en mai plus de la moitié des achats avec 53,65% de parts de marché. Il entraîne avec lui le CO2, dont le taux moyen a progressé d'un gramme par rapport à l'année dernière (121 g/km). De l'autre côté de la balance, la pente est raide pour le diesel. On l'a relevé à 43,30% de parts de marché. Ce n'est pas sa valeur la plus basse de l'année mais elle se trouve 11 points en dessous de celle enregistrée en mai 2017 (54,37%).
Part des énergies dans les offres plébiscitées par les acheteurs
Évidemment, ce ne sont pas les prix à la pompe qui vont arranger la situation. En mai, le tarif du gazole a battu son record historique de 2012 en atteignant la moyenne nationale de 1,48 euro/litre. Pourtant, le baril de pétrole est moins cher qu'à l'époque, ce qui montre bien que cette hausse est étroitement liée à la nouvelle formule de taxation. Du côté de l'occasion, le diesel recule moins vite mais le courant s'est accéléré. Si bien que l'essence occupe désormais un tiers des ventes avec une progression d'environ 20% en un an.
Le baromètre Kidioui.fr a été établi à partir des données récoltées lors des centaines de milliers de requêtes trimestrielles des internautes en recherche de véhicule neuf et des données fournies dans les 30 000 offres de nos vendeurs partenaires, mises à jour quotidiennement.