Baromètre Kidioui.fr de Mars 2022 :
Panne sèche pour le marché auto

4 mois de hausse pour le budget auto

26 882 euros. C'est le budget moyen qui est actuellement nécessaire sur le marché français pour s'offrir une voiture neuve. En hausse depuis 4 mois, il est 2 304 euros supérieur (+9.4%) à celui de mars 2021. Une telle somme n'est pas à la portée de toutes les bourses et cela se voit dans les chiffres de ventes. La Plateforme Automobile (PFA) a seulement recensé 147 078 immatriculations de voitures particulières au mois dernier, 19.5% de moins qu'il y un an.

Prix moyen des offres plébiscitées par les acheteurs

Déjà boosté par la pénurie de semi-conducteurs qui retarde les livraisons et diminue l'offre, le prix d'achat des véhicules neufs subit dorénavant l'inflation entrainée par la guerre en Ukraine. L'incertitude des Français quant à l'issu de ce conflit pèse également dans la balance : beaucoup d'acheteurs hésitent à se lancer dans la grosse dépense que représente un achat auto et conserve pour l'instant leur ancien modèle.

Des remises limitées

À l'inverse du prix, la remise continue de faiblir. La situation n'est en effet pas propice aux fortes réductions. En mars, on a ainsi obtenu 18.02% de rabais moyen au moment d'acheter une voiture neuve, soit 5,4 points de moins qu'en mars 2021 (23.4%). Les SUV, carrosseries préférées des Français, sont notamment très impactés avec 14.08% de remise moyenne seulement.

Remise moyenne des offres plébiscitées par les acheteurs

Dans l'ensemble, les véhicule essence font également grise mine avec 14.65% de rabais moyen en mars, contre 18.59% pour les véhicules diesel par exemple. Malgré tout, quelques bonnes affaires sont encore réalisées sur certains modèles en fin de carrière qui sont toujours en stock. Citons par exemple le Renault Kadjar dont le remplaçant Austral vient d'être présenté : en ce moment, c'est 33.50% de ristourne moyenne.

Top 10 : l'électrique à l'assaut du Duster

Dans le top 10 des internautes de mars, on remarque la belle progression de deux véhicules électriques "phares" en France : Peugeot e-208 (2) et Renault ZOE (4). En grapillant beaucoup de terrain, ils viennent se hisser derrière l'indéboulonnable Dacia Duster (1). La famille thermique Peugeot reste également très appréciée des Français avec les 2008 (3), 208 (6) et 308 (7) présents au classement.

À l'inverse, Citroën et Renault font pâle figure même s'ils parviennent à glisser la C3 (9) et l'Arkana (10) en queue de peloton. Du côté des constructeurs étrangers, le Hyundai Tucson (5) continue de séduire l'Hexagone, tandis que le Volkswagen Tiguan (8) fait son retour. On notera aussi que le Dacia Jogger entré au classement en février ne s'est pas volatilisé : il est sur le qui-vive en 11ème position.

Taux de CO2 au plus bas

Sur le terrain des carburants, le mois de mars fut évidemment très impacté par la flambée des prix, qui ont aisément franchi les 2 euros au litre. Et on comprend bien pourquoi : comment considérer sérieument l'acqusition d'une voiture thermique dans de telle conditions ? Alors certains reportent leur projet, comme dit plus haut, mais d'autres passent aux énergies alternatives comme l'électrique. Les véhicules hybrides et zéro émission ont ainsi représenté plus d'un tiers des achats en mars avec 34.50% de parts de marché.

Part des énergies dans les offres plébiscitées par les acheteurs

Ils restent derrière les véhicules essence (39.32%) - qui profitent d'un essor soudain de l'éthanol E85 - mais surpassent nettement les véhicules diesel (26.18%). L'impact est direct sur le taux de CO2 moyen qui chute à 101 g/km. Il s'agit d'un niveau record, 25 grammes sous la valeur de mars 2021...