Volkswagen Polo

C'est en 2014, soit cinq ans après sa sortie, que la Volkswagen Polo cinquième du nom a reçu son tout premier restylage. Une période assez longue durant laquelle la citadine allemande a vu de nombreuses opposantes se renouveler (Renault Clio, Peugeot 208, Ford Fiesta...). On pouvait ainsi s'attendre à d'importants changements esthétiques histoire de rattraper le temps perdu. Il n'en est rien : la Polo change à peine de look avec quelques retouches, presque invisibles, ici et là. L'intérieur des feux avant/arrière a par exemple été revu et une baguette chromée parcourt désormais tout le bouclier. Pour un style un peu plus différencié, mieux vaut alors s'orienter vers la Cross Polo.

Le traitement de l'habitacle est tout aussi frileux. On repère une nouvelle instrumentation et un nouveau volant, tout deux issus de la grande-soeur Golf renouvelée en 2012, et c'est à peu près tout. En version haut de gamme, la Volkswagen Polo en profite aussi pour introduire la dernière génération du système multimédia (6,5 pouces, capteur de proximité) et des systèmes d'aides à la conduite issus du segment supérieur. À l'arrière, l'espace alloué aux passagers est identique puisque les dimensions n'ont pas bougé d'un poil (longueur 3,97 m, empattement 2,47 m). On retrouve donc une habitabilité dans la moyenne de la catégorie, tout comme le volume de coffre, stable à 280 litres. En rabattant la baquette arrière, on passe à 952 litres sur un plancher plat.

Où sont les changements, me direz-vous ? On y vient. Une grosse partie d'entre eux se situe sous le capot : le constructeur germanique a renouvelé la quasi totalité de ses blocs. Certains ont été supprimés, d'autres améliorés avec un objectif commun en tête : respecter la norme Euro 6. Au final, la gamme Polo est désormais composée de deux motorisations diesel 1,4l TDI (75/90 chevaux) et de six motorisations essence de 60 à 150 chevaux. Les plus intéressants d'entre eux sont les 1,2l et 1,4l TSI, en trois cylindres pour le premier et avec désactivation de cylindres ACT pour le second. La version GTI, enfin, voit sa puissance gonflée à 192 chevaux.

Parmi toutes ces possibilités, le diesel permet toujours de faire le plus d'économies à la pompe (3,4 litres au 100 km en cycle mixte) mais l'essence n'a jamais été aussi proche. La palme du meilleur rapport puissance/consommation revient au 1,4l TSI ACT de 150 chevaux, revendiquant 4,8l au 100 km en mixte et rejetant 110 g/km de CO2. Ces nouveaux blocs animent avec efficacité la Volkswagen Polo qui fait toujours partie des meilleures de la catégorie en matière de comportement routier. Ferme et dynamique, elle tient bien la route et rassure le conducteur, en lui distillant de plus une puissance de freinage optimale ainsi qu'une direction intuitive. Seul point noir au tableau : le bruit du diesel à l'accélération un peu trop présent pour les oreilles sensibles.

La Polo cru 2014 évolue timidement sur le plan esthétique mais cache en réalité des évolutions plus profondes au niveau du moteur. On a rarement vu mieux en matière d'efficience, d'autant que le comportement devient encore plus rigoureux.