Nissan Qashqai

En 2007, Nissan tentait un pari en lançant le premier crossover du marché : le Qashqai. En mélangeant les traits d'un SUV et d'une berline, le constructeur japonais a déclenché un effet de mode et a été suivi par beaucoup d'autres. Aujourd'hui, le segment est rempli de modèles (Peugeot 3008, Renault Kadjar, Volkswagen Tiguan, Ford Kuga...) et la marque a signé une seconde génération.

Celle-ci était grandement nécessaire pour moderniser le look du Nissan Qashqai. Néanmoins, ce lifting s'est fait avec douceur et a su conserver ce qui a fait le succès de la première génération, comme les bosses sur le capot, les passages de roues élargis ou encore le profil dynamique. Cela a été aussi l'occasion de greffer les derniers codes esthétiques de la marque commande la calandre avec l'imposant « V » chromé ou bien des éléments plus modernes à l'image des feux avant et arrière étirés.

L'habitacle du Qashqai, lui aussi, a reçu un sérieux coup de jeune. Le dessin de la planche de bord est plus esthétique, jusqu'à la forme du volant et des aérateurs. On repère aussi des matériaux de meilleure qualité. Au final, c'est plus austère qu'à bord d'un Juke mais tout aussi efficace, d'autant plus avec la dotation technologique avancée (écran tactile, caméra 360, pack « Safety Shield »...).

Au niveau de l'habitabilité, le crossover japonais s'insère dans la moyenne de la catégorie avec un bon confort arrière à 2 mais passable à 3 et un coffre de « seulement » 430 litres. Ce dernier dispose toutefois d'un très pratique plancher double, un bon point pour la modularité. Enfin, vous pouvez oublier le rang 3 et la configuration 7 places : l'ancienne version « +2 » est remplacée par le X-Trail.

Le catalogue des motorisations fait dans la simplicité : on a deux possibilités en essence (DIG-T de 115 et 163 chevaux) et deux possibilités en diesel (dCi 110 et 130 chevaux). C'est avec ces derniers blocs que le Nissan Qashqai est le plus sobre : 99-119 g/km de CO2 et 3,8-4,6 litres au 100 en cycle mixte, à moins d'opter pour la transmission intégrale. Celle-ci rejoint alors les 129 g/km des blocs essence. Sur ce type de véhicule, elle sera plus à considérer comme un « gadget » dopant la motricité sur sols abimés ou glissants plutôt qu'un véritable instrument de baroudeur. On notera aussi la présence de la traditionnelle boîte de vitesses à variation continue, dite « Xtronic », pour les adeptes du genre.

Plus long (+5 cm) mais moins lourd (-40 kg) que son aïeul, le Qashqai 2 profite d'un centre de gravité plus bas et d'un châssis plus dynamique. Mais il a surtout fait des progrès en matière de confort et atteint, en somme, un bon compromis entre les deux mondes. Ajouté à une direction électrique précise, ce comportement routier de bonne facture est plaisant lors des courts comme des longs trajets.

Avec cette seconde génération plus moderne dans son design et ses équipements, le Nissan Qashqai est paré pour reconquérir un segment qu'il a longtemps dominé. Il aurait fait un sans-faute avec un peu plus d'espace alloué au second rang et au coffre.