Une joute électorale pour le permis voiture
Depuis 1992, date de mise en place du système à points, le permis de conduire voiture a été modifié une dizaine de fois. Pourtant, il ne semble toujours pas à la hauteur des espérances des Français. Pire, il est le sujet de débats épineux, au sein desquels les camps opposés se rejettent la faute. À l’aube d’une élection présidentielle, il fait d’autant plus l’actualité, et se transforme en outil de campagne au service des candidats. C’est pourquoi, loin de la vitrine d’un mandataire automobile, votre blog fait aujourd’hui le point sur la situation.
Considéré par certains comme un thème secondaire, le permis de conduire a bel et bien porté la tête d’affiche médiatique la semaine dernière. Pourquoi ? Parce que les candidats ont, tour à tour, apporté leur point de vue sur la question. Globalement, ils sont tous d’accords : c’est trop cher. Heureusement d’ailleurs, car avec un prix aussi élevé (de 1500 à 3 000 €) et 4 millions de candidats en attente (parfois jusqu’à six mois de délais pour retenter sa chance), le contraire aurait été surprenant !
Quelles sont les solutions émises par les candidats ? Nicolas Sarkozy propose que les auto-écoles interviennent dans les lycées, afin que les lycéens quittent l’école en validant le code. François Hollande, de son côté, envisage le permis comme une récompense (sous forme de « forfait ») en sortie de service civique. Marine Le Pen, quant à elle, pense qu’il faudrait plutôt exiger des filières d’études aboutissant sur des métiers motorisés le règlement des frais. Enfin, Eva Joly suggère de réduire la note en phase de recherche d’emploi, tandis que Nathalie Arthaud et Jean-Luc Mélenchon parlent de gratuité. Nicolas Dupont-Aignan, pour sa part, refuse d’entrer dans le débat car il considère que les candidats instrumentalisent la question pour séduire les jeunes électeurs.
Plus que le code, l’épreuve de pratique sanctionne deux candidats sur cinq en instaurant un cercle vicieux de dépenses (heures de conduite supplémentaires, tentatives de passages). Certains dénoncent également la suppression croissante des permis, le sous-effectif des inspecteurs ou encore la « marge sur échec » des auto-écoles. Bref, cette problématique s’alourdit chaque année et enterre l’intérêt de l’usager de plus en plus profondément.
Donnez votre avis :