En 2015, le constructeur au losange a totalement revu la copie de son monospace. Fini les formes cubiques et le look pataud, le nouveau Renault Espace se veut moderne avec son profil dynamique et ses optiques à LED. Il se rapproche même du crossover en empruntant quelques gimmicks à ce segment : les passages de roues marqués, la face avant imposante (grosse calandre, gros losange), la garde au sol élevée (16 cm) ou encore les fines vitres. Cela lui donne une allure unique en son genre et, il faut l'avouer, plutôt remarquable. Oui, l'Espace cinquième du nom en impose, à l'image de la personnalité qui en fait la promotion, Kevin Spacey.
Heureusement, le design de l'espace intérieur va dans le même sens. Il change du tout au tout par rapport à l'ancienne génération. La totalité des commandes est regroupée sur une console centrale « flottante » qui va du haut de la plancher de bord jusqu'à l'accoudoir. On y trouve un grand écran tactile au format portait (8,9 pouces) intégrant le système multimédia de la marque (R-Link). C'est également du numérique qui encadre le volant avec une instrumentation 100% digitale et un affichage tête-haute. Enfin, on notera aussi la présence d'un « tiroir-à-gants » devant le siège passager comme sur le Captur.
À l'arrière, le confort est roi. Mesurant 4,85 mètres de long (2,88 pour l'empattement), le Renault Espace laisse beaucoup d'espace aux genoux, d'autant que les trois sièges individuels de rang 2 sont coulissants. Au rang 3, il faudra en revanche se contenter de strapontins plus basiques et de beaucoup moins d'espace aux jambes. On se console avec la possibilité de pouvoir rabattre facilement ces cinq places dans le plancher pour obtenir un immense espace de coffre sur une surface plane (2 035 litres). Autrefois, il fallait démonter les sièges d'une quinzaine de kilos chacun et les stocker chez soi. Volume de la malle en configuration standard (cinq places) : 680 litres.
Pour ses motorisations, l'Espace joue la carte de la simplicité : deux possibilités en diesel (1,6l dCi 130/160 chevaux) et une en essence (1,6l TCe 200 chevaux). C'est peu mais suffisant puisque ce sont des puissances qui conviennent bien au monospace français. Plus léger que dans le passé (-250 kilos), il se montre tonique en accélération et en reprise sans toutefois décoller le conducteur de son siège. Notez l'omniprésence de la boîte à double embrayage EDC (2 motorisations sur 3), heureusement fluide et silencieuse. Si la consommation reste élevée sur ce genre de véhicules (4,4-6,2l au 100 km), les émissions de CO2 ont la bonne idée d'être réduite au minimum (116-140 g/km).
En marche, c'est toujours le confort qui prime avec une bonne absorption des irrégularités de la route et des suspensions souples. On gagne toutefois en dynamisme par rapport au Renault Espace IV et l'expérience de conduite en devient plus gratifiante pour celui qui est assis derrière le volant. Suivant le niveau de finition, on a la possibilité de choisir son mode de conduite (Natural, Confort, Eco, Sport et Perso) et même bénéficier des quatre roues directrices (4Control) comme sur une Laguna. Un grand avantage pour les créneaux.
Avec cette nouvelle génération d'Espace, on ne peut pas dire que Renault chôme. Tout a été revu : le design, la modularité, les moteurs, la conduite. Le résultat est concluant et correspond à l'un des monospaces les plus ambitieux du marché, qui devrait plaire aux particuliers comme aux professionnels.
En ce qui concerne la finition, le Renault Espace est proposé sous 4 gammes : Life, Zen, Intens et Initiale Paris.
Rappelons enfin que le Renault Espace est disponible sous 3 motorisations différentes.
1 bloc essence :
- 1,6l TCe 200 chevaux (avec boîte à double embrayage EDC)
2 blocs diesel :
- 1,6l dCi 130 chevaux
- 1,6l dCi 160 chevaux (avec boîte à double embrayage EDC)
L'avis Espace des internautes