L’autoroute électrique, c’est pour demain ?

Est-ce la réponse au problème d’autonomie des voitures électriques ?

Recharge par induction sur l’autoroute

Selon le gouvernement britannique, oui. C’est pourquoi il a choisi de lancer la construction d’infrastructures adéquates pour essayer la méthode. D’ici les prochains mois de l’année, des portions d’autoroutes capables de recharger les autos électriques vont ainsi être testées sur un circuit expérimental. Si c’est concluant, le réseau public sera le second cobaye.

Coût et durée du projet : 705 millions d’euros sur cinq ans. À la clé, une potentielle révolution dans le domaine de la mobilité électrique, le principal problème des véhicules zéro émission étant leur incapacité à parcourir de longues distances en dehors des zones urbaines. Sans parler des milliers d’emplois créés dans le processus.

Un projet complexe et coûteux…

Mais comment cela fonctionne-t-il au juste ? Par quel miracle une voiture peut-elle se recharger sans fil ? Par l’induction. Oui, c’est le même principe qu’à la maison avec les plaques de cuisson ! Sauf que la chaussée ne sert pas à chauffer l’auto mais à la recharger en électricité lorsqu’elle entre en contact avec elle.

Dans le détail, c’est une histoire de champ magnétique capable d’induire un courant électrique entre un émetteur et un récepteur lorsqu’ils s’alignent. C’est plutôt pointu et parait très complexe à mettre en place, ce qui explique d’ailleurs pourquoi un tel projet n’a encore jamais vu le jour car l’idée ne date pas d’hier.

Car il faut non seulement adapter les routes existantes mais également les alimenter en énergie électrique. Autre difficulté majeure : la compatibilité des voitures. En effet, même si la route est opérationnelle aucun constructeur ne propose à l’heure actuelle des véhicules capables de se recharger de cette manière.

…mais pas forcément impensable

En premier lieu, il faudrait donc que les firmes automobiles valident cette méthode et, en second lieu, qu’elles adaptent leurs modèles. Soit de manière automatique sur un nouveau véhicule, soit par l’ajout d’un équipement supplémentaire sur les anciens. Cela fait beaucoup d’étapes mais le projet en devient-il pour autant irréalisable ?

Pas nécessairement. Pour l’équipement supplémentaire, l’idée d’une petite remorque tirée par le véhicule et capable d’emmagasiner l’énergie électrique par induction circule déjà. De plus, le gouvernement britannique a annoncé qu’il travaillait avec plusieurs constructeurs sur ce projet. Enfin, l’induction a également fait ses preuves en Corée du Sud (Gumi) pour des voies de bus.