Skoda Karoq

Un an après la sortie de son premier SUV, le Kodiaq, Skoda agrandit la famille avec un nouveau modèle, le Karoq. Il se positionne comme son petit-frère et remplace par la même occasion au catalogue le vieillissant Yeti. Mesurant 4,38 mètres de long, c'est un SUV compact concurrent des Peugeot 3008, Renault Kadjar, Nissan Qashqai ou encore Seat Ateca, son cousin proche.

Au premier coup d'oeil, on remarque le lien de parenté entre les Skoda Karoq et Kodiaq. Ils ont les mêmes lignes, dynamiques et robustes, avec beaucoup de formes anguleuses notamment aux niveaux des feux. Ces derniers sont dédoublés à l'avant et adoptent une forme en « C » inédite à l'arrière. Les ressemblances se poursuivent dans l'habitacle avec une présentation sobre et sérieuse. Elle ne dégage rien de particulier mais a le mérite d'être ergonomique et de reposer sur de bons matériaux. Il y a tout de même une nouveauté sur cette planche de bord, et non des moindres : toute l'instrumentation est digitale, comme chez Audi, une première pour le constructeur tchèque. On relève également la présence d'un grand écran tactile 9,2 pouces compatible Apple et Android.

À l'arrière, l'habitabilité est dans la moyenne, ce qui est plutôt décevant pour une Skoda où on a généralement beaucoup d'espace, mais les sièges latéraux ont le mérite de coulisser et de s'incliner selon les besoins. De plus, le coffre du Karoq affiche un volume plus qu'honorable de 521 litres, extensible à 1 604 litres en rabattant la banquette arrière. Dommage que la surface obtenue ne soit pas totalement plane. À noter que l'opération ne peut s'effectuer depuis le coffre mais que ce dernier dispose d'une ouverture automatique.

L'offre moteur du Skoda Karoq est quasiment identique à celle de son grand-frère, avec deux blocs essence TSI (115 et 150 chevaux) dont le plus puissant bénéficie de la désactivation de cylindres (ACT) qui permet d'abaisser le niveau de consommation. En diesel, trois blocs TDI répondent à l'appel en version 115, 150 et 190 chevaux. Il est intéressant de noter que l'ensemble de ces motorisations sont disponibles en boîte manuelle comme en DSG (double embrayage). En revanche, seul le bloc diesel le plus puissant peut être associé à la transmission intégrale.

Dans cette configuration, le Karoq propose alors plusieurs modes de conduite selon les performances recherchées : « Normal », « Sport », « Eco », « Individual » et « Snow ». Notez qu'une suspension pilotée bénéficiant elle aussi de ses propres réglages ainsi qu'un différentiel électronique sont disponibles en option. Autant d'équipements qui rendent le SUV plus à l'aise en off-road même s'il sera majoritairement utilisé de manière classique, sur le bitume, en tant que véhicule familial. Et dans ce domaine, il propose un comportement de bonne facture, avec un niveau de confort suffisant.

Le Skoda Karoq est la version réduite du Kodiaq à tous les niveaux : en gabarit, en look et en prestations. Il offre donc la possibilité aux acheteurs intéressés par le premier mais le jugeant trop imposant de trouver ce qu'ils recherchent. Pour les autres, c'est aussi une bonne alternative aux grands classiques du segment que sont les Peugeot 3008 et Renault Kadjar.