Opel Antara

Autrefois pionnier sur le marché des véhicules tout-terrain, Opel avait toutefois perdu la main dans les années 2000. Pour relever la tête, le constructeur allemand a ajouté en 2006 un nouvel élément à sa gamme : l'imposant SUV Antara. Son ambition ? Combiner le dynamisme d'un break à la robustesse d'un 4X4. Malgré un succès mitigé, le modèle a tout de même été renouvelé cinq ans plus tard, en 2011, par un restylage avancé. Si l'on combine cela à la sortie du SUV urbain, le Mokka, on peut considérer qu'Opel a définitivement réinvestit le segment.

D'un point de vue esthétique, l'Opel Antara est assez simple : loin de jouer la carte de l'extravagance à la manière d'un Nissan Juke, il affiche un look sobre et massif tout en confirmant le dynamisme du segment auquel il appartient (barres de toit, large bouclier avant...). On comprend donc qu'il incarne avant tout un véhicule routier destiné à avaler les kilomètres plutôt qu'une figure de mode vouée à défiler en ville. L'Antara cible ainsi les familles nombreuses refusant d'acquérir ou voulant remplacer un break monolithique.

Opel a d'ailleurs travaillé l'intérieur de son véhicule dans cette optique. Moderne et élégant, l'habitacle du véhicule allemand est loin de la traditionnelle pauvreté des modèles familiaux. Si bien que l'on se croirait à bord d'une berline premium tant l'ambiance est soignée. L'Opel Antara fait également la part belle au confort avec un espace de vie conséquent et des assises au maintien excellent. Enfin, l'insonorisation avancée permet de maintenir le calme dans l'habitacle même à haute vitesse.

Qui dit véhicule familial, dit gros volume de chargement. Comment l'Antara se défend-il dans ce domaine ? Long de 4,60 mètres, il n'accueille pourtant qu'un maximum de cinq personnes à la fois. Aucune option ne propose en effet d'ajouter les sixième et septième sièges, pourtant plébiscités sur la majorité des modèles concurrents. Côté coffre, l'Opel affiche 420 litres, soit une contenance modeste pour le segment. Toutefois, il propose de décupler ce chiffre en repliant la banquette arrière et le siège passager avant. Dans cette configuration optimisée pour le chargement d'objets longs (2,60 mètres maximum), le volume atteint 1 420 litres. Enfin, l'Opel Antara est le seul SUV du segment à profiter d'un porte-vélo intégré à l'arrière. Il fallait y penser !

Disponible en transmission intégrale (quatre roues motrices au lieu de deux), l'Antara se manipule quasiment comme un 4X4. Aussi à l'aise sur terrain accidenté que sur autoroute, l'Opel met réellement en valeur un comportement sain et sécurisant. Ainsi, avec l'ABS, l'ESP et autres aides électroniques qui veillent au grain, il ne peut quasiment jamais être mis en défaut. Son confort de suspensions demeure également excellent : le conducteur comme les passagers ne souffriront d'aucune secousse particulière. Bref, l'Opel Antara ne rougit pas de son poids élevé et l'utilise même comme un atout en misant davantage sur la sérénité de conduite plutôt que sur le dynamisme.

Dernier point : le moteur. Commercialisé avec un unique bloc essence et plusieurs diesel, l'Antara a pour objectif de réduire au possible son impact environnemental. Plutôt bons dans ce domaine, ses blocs Opel CDTI de 163 et 184 chevaux ne nécessitent pas des passages trop réguliers à la pompe en dépit d'une puissance agréable et d'accélérations vives lorsque nécessaire (0 à 100 Km/h en moins de dix secondes). En revanche, ils ne peuvent éviter le malus écologique de 1 500 euros (émissions de CO2 entre 160 et 170 g/Km).

Moins modulable que ses rivaux, l'Opel Antara joue davantage la carte de l'élégance et du confort optimal à cinq. On peut tout à fait le caractériser de véhicule luxueux sans pour autant qu'il atteigne les prix des SUV premium. Il a donc un bon à coup à jouer pour ceux qui recherchent ce genre d'auto.