Mitsubishi Space Star

Au début de sa carrière (1998-2005), la Mitsubishi Space Star a d'abord été un monospace, qui a ensuite été remplacé par le Grandis. En 2013, l'appellation a ressurgi en Europe pour désigner la nouvelle citadine de la gamme. Enfin, citadine c'est vite dit car la petite auto japonaise se trouve à cheval sur plusieurs segments.

En effet, avec ses 3,71 mètres de long, la Space Star n'est ni une mini-citadine ni une polyvalente mais un mélange des deux. Autrement dit, on peut l'opposer à tout un tas de véhicules du trio Volkswagen Up!-Seat Mii-Skoda Citigo à la Renault Twingo en passant par la Fiat Panda ou la Nissan Micra. Ce qui est sûr, c'est que dans le domaine du style, elle a moins de caractère que certaines de ses concurrentes. La ligne est sobre et les faces avant/arrière ne sont pas vraiment expressives. En réalité, le constructeur a davantage privilégié l'aérodynamisme et la réduction du poids (environ 850 kg).

Il n'est donc pas étonnant de retrouver un habitacle également sobre. Tout est dans la simplicité, du dessin de la planche de bord à l'ergonomie générale des commandes. Les matériaux sont quant à eux durs mais plutôt bien assemblés. Le domaine où la Mitsubishi Space Star sort son épingle du jeu, c'est l'habitabilité. Les passagers avant pourront s'installer royalement sans gêner deux passagers arrière de grande taille, disposant même d'un espace généreux aux genoux. Côté coffre, on peut compter sur un volume suffisant de 235 litres, extensible à 912 litres en rabattant la banquette arrière.

Uniquement disponible en essence, la Space Star est équipée au choix de deux blocs trois cylindres. L'un propose 71 chevaux et 88 Nm de couple, l'autre 80 et 106 Nm. La différence entre les deux motorisations se ressentira surtout lors des accélérations et si l'on roule sur une voie rapide. Le second bloc sera également plus à l'aise de manière générale avec un ou deux passagers arrière. Les efforts effectués sur l'architecture du véhicule (aérodynamisme + masse) paient en matière de consommation puisqu'elle ne dépasse pas les 4,2 litres au 100 km en cycle mixte. De même, les émissions de CO2 oscillent entre 92 et 96 g/km.

Un mot sur le comportement, enfin. La Mitsubishi Space Star est avant tout une voiture citadine et cela se voit. Son rayon de braquage ridicule (9,2 mètres) fait d'elle un véhicule particulièrement maniable en ville. La visibilité est également bonne pour appréhender tous les dangers de la jungle urbaine. Le confort est quant à lui acceptable avec des sièges un peu fins et des balancements fréquents dus au réglage de suspension assez souple. Bref, l'auto japonaise n'a pas l'agrément de conduite des meilleures de la catégorie mais elle fait le job là où l'on l'attend.

À première vue, la Space Star n'est pas forcément le modèle qui saute aux yeux. Son design simpliste ainsi que son nom ressorti des cartons n'aident pas. Mais dès qu'on l'essaye, ça va mieux. Spacieuse, maniable, sobre et très accessible en termes de prix, elle se surpasse et convainc dans tous les domaines importants pour un véhicule de ville.