Toyota Camry

Toyota Camry, ça ne vous dit rien ? Il s'agit pourtant de la berline tricorps la plus vendue dans le monde (huitième génération), notamment aux Etats-Unis, devant la Honda Civic. En Europe, elle s'est effacée aux débuts des années 2000 pour laisser du champ à une certaine Avensis. Pourtant, en 2019, le constructeur japonais a décidé de revenir sur ses pas comme avec le duo Corolla/Auris : elle réintègre la gamme chez nous.

Pour ne pas réitérer les erreurs du passé, Toyota a toutefois pris une décision forte quant à sa berline à coffre : son retour sur le sol français se fait uniquement en hybride via une motorisation 4-cylindres 2.5l de 218 chevaux (puissance combinée). Issue du RAV4, elle fait des merveilles sur ce modèle plus léger et plus aérodynamique, avec une consommation de 4.2 litres au 100 km et des émissions de CO2 à 98 g/km (cycle WLTP). La Camry est ainsi loin du malus et pas plus gourmande qu'une citadine !

Ses prétentions familiales sont évidemment bien supérieures. Avec 4.88 mètres de long, elle grandit de 17 centimètres par rapport à la précédente Avensis et propose une habitabilité monstre à l'arrière, telle une Skoda Superb. Même les personnes de grande taille ne manqueront pas d'espace au rang 2, à la tête comme aux genoux. Et, si cela est compris dans la finition, l'accoudoir central dissimulant un pavé tactile pour commander les sièges électriques, la climatisation ou encore la radio achève de convaincre.

À l'avant, la Toyota Camry est toute aussi généreuse mais dans un autre domaine : le design. On trouve en face de soi une planche de bord au dessin irrégulier et original. La ligne extérieure suit d'ailleurs le même principe : des formes variées qui s'imbriquent les unes dans les autres. Cette voiture ne ressemble ainsi à aucune autre et la qualité de finition est au rendez-vous. Notons cependant que Toyota a calmé le jeu depuis le C-HR et que le design apparaît tout de même moins torturé, surtout à l'arrière où on trouve de larges feux statutaires. L'ensemble parvient à rester dynamique malgré la longueur étendue.

Côté chargement, les 524 litres revendiqués par cette Camry sont suffisants bien qu'inférieurs à certaines concurrentes (Volkswagen Passat, Renault Talisman...). Mais c'est surtout l'étroitesse de l'accès et la profondeur qui pourront gêner, comme c'est souvent le cas sur les berlines à trois volumes. C'est un format auquel il faut adhérer.

Volant en main, la Toyota Camry n'a pas de prétentions sportives comme ce peut être le cas de certaines de ses rivales allemandes auxquelles on la comparera forcément. Il lui manque pour cela le V6 3.5l de 301 chevaux resté aux Etats-Unis. Accompagnée de sa motorisation hybride, elle réalise néanmoins le 0 à 100 km/h en 8,3 secondes et ne démérite donc pas lors des accélérations ou des reprises, même chargée. Mais là où elle convainc vraiment, c'est en termes de confort : lors des longs voyages ou des petits parcours, elle brille par sa douceur de conduite et son silence de fonctionnement. La boîte automatique e-CVT profite d'une belle fluidité et n'est pas fatigante à l'usage. Les compagnies de taxi ou de transport VIP apprécieront tout particulièrement.

L'Avensis n'a pas de soucis à se faire : la relève a largement le niveau. Cette Camry nouvelle version est une hôte de qualité, moderne dans son look et sous le capot. Bref, si vous recherchez une grande berline hybride, elle est hautement recommandable.