Renault Grand Scenic III phase I et phase II

Vous connaissiez déjà probablement le Renault Scenic puisqu'il sévit sur les routes européennes depuis plusieurs années déjà, mais aviez-vous entendu parler de son grand-frère, le Grand Scenic ? Et bien il s'agit tout simplement de la version sept places du Scenic initial, qui n'en contient lui que cinq. Cette configuration engendre quelques autres différences, notamment esthétiques, entre les deux modèles, mais c'est à peu près tout. C'est pourquoi les deux versions évoluent ensembles et présentent toutes deux les mêmes qualités.

C'est en avril 2009 qu'est sorti le Renault Grand Scenic 3ème génération. Son gabarit a pris quelques centimètres par rapport à la mouture précédente. Mais ce qui est surtout flagrant, c'est son nouveau dessin, plus affiné, plus arrondi et au final plus plaisant à regarder. Les feux arrières « boomerang » , spécifique au Grand Scenic, et le large bouclier avant sont notamment responsables de cette prise de points esthétiques. On remarque d'ailleurs que de nombreux éléments proviennent de la Renault Megane, nouvelle bombe tendance de la marque française.

Lorsqu'on pénètre à l'intérieur du Grand Scenic, on remarque tout de suite la qualité de rendu de la planche de bord, avec des matériaux et des couleurs agréables. Le nouvel ordinateur et le GPS intégré, si option, ajoute un degré technologique à l'ensemble. Le confort, quant à lui, est au rendez-vous. Renault, fidèle à sa réputation, offre en effet avec son Grand Scenic une qualité d'assise remarquable et une bonne visibilité, que cela soit à l'avant ou à l'arrière. Les rangements sont aussi nombreux des deux côtés. Seules les sixièmes et septièmes places, pensées pour des personnes d'une taille inférieure à 1 m 75, se révèlent peu confortables.

Ces deux derniers sièges se replient dans le plancher pour augmenter la taille du coffre. Les trois suivants sont, quant à eux, repliables ou escamotables. Dans cette dernière configuration, la taille du coffre du Renault Grand Scenic est immense et surpasse n'importe quelle autre voiture de ce segment. Enfin, l'habitacle du véhicule demeure moins lumineux que celui d'un Citroën C4 Picasso, roi de la catégorie avec son pare-brise panoramique, mais très silencieux en roulant, ce qui constitue un point important lors de longs trajets.

Sur route justement, le Grand Scenic impressionne. Il a fortement évolué par rapport aux précédentes versions. Habile, stable et performant à haut régime, il convient parfaitement à une conduite familiale, urbaine ou extra-urbaine. Son poids élevé est compensé par des motorisations puissantes, qui toutefois peinent à le faire réagir à bas régime.

Côté sécurité, rien à redire. Renault a mis le paquet et permet à son Grand Scenic d'offrir une conduite sereine. Puis, même à haute vitesse, il se montre plutôt calme en matière de consommation, sans faire grimper rapidement la note à la station service. De plus, l'arrivée des nouveaux moteurs « Energy », conçus par Renault pour diminuer drastiquement l'émission de CO2, promet énormément.

Améliorer la voiture qui était, avant l'arrivée du Citroën C4 Picasso, la meilleure du segment « monospace familial » représentait le but principal de Renault. Pari réussi puisque le Scenic, ou le Grand Scenic ici, gagne énormément en qualité. Cela suffira-t-il cependant à venir mordiller les parts de la marque aux chevrons ? Seuls les usagers peuvent répondre.