Land Rover Freelander

En course depuis plus de quinze ans, le Land Rover Freelander est un 4x4 de référence sur le marché. Mais avec une concurrence de plus en plus rude, notamment en Europe, il a dû redoubler d'efforts et multiplier les restylages pour se maintenir au goût du jour. Aujourd'hui, la seconde génération du SUV britannique en est à son troisième lifting.

Celui-ci a surtout agi sur la face avant du Freelander, en ajoutant une nouvelle calandre plus moderne et un nouveau bouclier. Néanmoins, le poids des ans se fait bien ressentir au niveau de la forme du véhicule ou des feux, très cubique, mais également à l'intérieur où la planche de bord parait bien vieillotte.

La présentation peut toujours séduire par son aspect baroudeur, voire utilitaire, que certains usagers apprécient encore, mais il est évident qu'elle est plus ancienne que celle des autres SUV du marché. Du côté de l'habitabilité, le 4x4 britannique s'en sort mieux avec un bon niveau d'espace pour les occupants. En revanche, il faiblit au niveau du volume de chargement en raison de son petit coffre (370 litres). Sachant que le Land Rover Freelander mesure 4,50 mètres de long, c'est évidemment assez faible...

La dernière mise à jour du véhicule a introduit une grande nouveauté : la possibilité de ne choisir que deux roues motrices. Cette version se nomme « eD4 » et n'est compatible qu'avec la motorisation la moins puissante des deux disponibles avec le SUV. Il s'agit de blocs diesel cadencés respectivement à 150 et 190 chevaux. Ils sont malheureusement tous deux malusés (158-185 g/km de CO2) mais bénéficient d'un appétit mesuré en matière de carburant (6-7 litres au 100 km en cycle mixte). Merci le Stop & Start de série qui équipe toutes les versions de ce Freelander !

L'absence de roues arrière motrices ne se fait pas ressentir sur route ou autoroute. C'est donc la version la plus logique à choisir si on pratique uniquement ce type de parcours. En revanche, si on envisage de rouler régulièrement sur des sols accidentés, la version quatre roues motrices (TD4 ou SD4) fera le job et ne faillira pas à la réputation du constructeur britannique dans le domaine.

Côté comportement, le Land Rover Freelander est majoritairement axé sur la sécurité et le confort, ce qui résulte en un niveau d'amortissement élevé mais une prise de roulis importante et une faible agilité. On note également une sonorité importante du moteur au démarrage, en raison de son âge avancé. Les performances sont heureusement au rendez-vous : tandis que le bloc de 150 chevaux permettra d'effectuer le 0 à 100 km/h en 11,7 secondes, la version de 190 chevaux descendra facilement en-dessous de la barre des 10 secondes. Pas mal pour un véhicule pesant presque deux tonnes !

Cette analyse du Freelander aboutit sur un bilan en demi-teinte : il porte lourdement le poids des années, que cela soit au niveau du style ou du bilan carbone mais conserve ses qualités d'antan en matière d'habitabilité et de capacités routières. Et puis, il bénéficie tout de même d'une aura « Land Rover », gage de savoir-faire non négligeable, qui peut déclencher à elle seule un achat.