Kia Soul

Lancé en 2009 et restylé en 2012, le premier Kia Soul a rencontré un joli succès dans le monde (700 000 unités écoulées) mais s'est difficilement frayé un chemin en Hexagone. Après quatre ans de carrière, le constructeur coréen a décidé de le renouveler via une seconde génération, en espérant que celle-ci perce cette fois-ci dans tous les pays.

Le Soul est la définition même du crossover. Il n'appartient à aucun segment automobile en particulier et s'amuse à mélanger les genres. S'il est haut et rectangulaire comme un monospace, il n'est pas plus long qu'une citadine (4,14 mètres) et a été développé sur la plateforme d'une berline (la Kia Cee'd). Bref, l'originalité est ce qui le caractérise et on peine à lui trouver un rival direct. En cherchant bien, son gabarit et son prix pourrait le rapprocher d'un Renault Captur ou d'un Peugeot 2008.

En termes de design, le Kia Soul ne peut laisser indifférent. Ses lignes musclées entrecoupées de touches un peu plus fantaisistes (petit antibrouillard rond, calandre resserrée en son centre) lui donnent une aura particulière. D'autant plus si l'on choisit un coloris bi-ton qui renforce l'impression de toit flottant au-dessus du reste de la carrosserie. À l'intérieur, la prise de risque est moins grande avec une planche de bord plutôt classique mais pas austère. Les matériaux utilisés sont de bonne qualité et l'emplacement des commandes est intuitif.

L'espace arrière comprend trois places confortables et le coffre affiche le généreux volume de 354 litres. Si on rabat la banquette, il passe à 1 367 litres. Une valeur dans la moyenne de la catégorie qui permettra de transporter des marchandises plus imposantes au besoin.

Mieux isolé, plus confortable, le Soul de seconde génération se vit et se conduit bien mieux que son prédécesseur. Les irrégularités de la route se font moins ressentir et les passagers pourront tranquillement vaquer à leurs occupations ou faire une sieste pendant un voyage. Le conducteur, lui, appréciera le travail effectué sur la stabilité du véhicule et la précision de la direction. À ce titre, trois modes sont disponibles (Confort, Normal, Sport) et permettent de modifier les effets du volant.

Sous le capot, seuls deux moteurs sont proposés : un bloc essence GDi de 132 chevaux et un bloc diesel CRDi de 128 chevaux, compatible avec une boîte automatique. Ils étaient déjà présents sur la première génération du Kia Soul et n'ont guère évolué depuis. Dommage car ils auraient bien mérité une consommation et des émissions de CO2 amoindries (6,8 litres au 100, 158 g/km en essence, 5 litres au 100, 132 g/km en gazole). Ces motorisations distillent la puissance nécessaire pour mouvoir correctement le véhicule mais il faudra parfois rétrograder pour avoir suffisamment de reprise.

Avec sa forme, sa robe et ses associations de couleurs originales, le Soul est un véhicule qui ne manque pas d'audace. On apprécie le fait que derrière cet enrobage il assure correctement ses fonctions de "petit monospace". Rappelons également que comme toutes les voitures Kia, il profite d'une garantie de sept ans !