La ville, théâtre des infractions routières
D’après une étude commandée par AXA Prévention et effectuée en janvier 2012 par TNS Sofres, le code de la route automobile est de moins en moins respecté en milieu urbain. Le bonnet d’âne peut d’ailleurs être attribué aux 18-25 ans, qui poussent les chiffres dans le rouge. Pour autant, un quart des accidents mortels survient encore en ville, c’est-à-dire lors de trajets parcourus tous les jours.
Acheter une « mini-citadine » à prix d’or chez un mandataire auto, très bien, mais bafouer ensuite les règles du code de la route lors de ses nombreux déplacements urbains, non. C’est pourtant le comportement de la majorité des usagers voiture, d’après une étude auprès d’un échantillon national. Tandis que 77% des automobilistes avouent ne pas s’arrêter au feu orange, 54% omettent régulièrement leur clignotant lorsqu’il est nécessaire et 49% dépassent souvent les 65 Km/h.
Si détectées, ces trois infractions entraînent respectivement une amende de 35 €, 35 € et le retrait de trois points puis 135 € et un point. Chez les jeunes, c’est même pire. 85% des 18-25 ans ignorent le feu orange, 20% ont déjà pris le volant en état d’ébriété et 63% écrivent des SMS en conduisant. Des constatations qui étonnent peu lorsque l’on connaît la proportion de jeunes tués sur la route par rapport à leur répartition dans la population française (21% contre 9%).
Comment expliquer de tels résultats ? Tempo de vie effréné en ville, développement de la technologie mobile, présence faible de radars de vitesse, de nombreuses raisons expliquent, en partie, ces chiffres inquiétants. Mais la vraie question concerne la manière d’y remédier.
La prévention et la formation, en amont, constituent encore de bonnes solutions, d’autant plus qu’elles ont également la bonne idée d’amoindrir la répression. Reste à savoir si les organismes responsables voudront y investir quelques sous.
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