Skoda Superb

La seconde génération de Skoda Superb a vu le jour en 2008. Après cinq ans de carrière, en 2012, elle est passée par la case restylage et est entrée dans ce que l'on appelle la "phase 2". Ces versions successives lui ont permis de conserver une esthétique moderne alignée sur les autres modèles de la gamme tchèque, et d'une manière générale, sur les autos Volkswagen.

Car oui, Skoda est une filiale du géant allemand et réutilise les plateformes, matériaux et autres éléments de ce dernier pour composer ses véhicules. Ainsi, la Superb ressemble comme deux gouttes d'eau à la Jetta. D'un point de vue strictement esthétique, l'ensemble est donc sage et élégant avec des formes abruptes et une certaine austérité. C'est similaire à l'intérieur : la planche de bord fait très vite penser à une celle d'une Volkswagen : peu de boutons, beaucoup de noir et, à la clé, une certaine ambiance premium qui se dégage. Évidemment, on est un peu en-dessous des productions allemandes en matière de finition et de qualité d'assemblage mais cela reste très correct.

Le domaine où l'on ressent enfin la patte du constructeur tchèque, c'est l'habitabilité/praticité. La Skoda Superb est tout simplement l'une des berlines familiales les plus spacieuses. Les passagers arrière sont particulièrement bien lotis et le coffre atteint quasiment le seuil des 600 litres. De série, il profite de plus d'une fonctionnalité rare : la double ouverture.

Grande routière, le rôle de cette Superb est d'avaler les kilomètres sans broncher. Elle s'en sort particulièrement bien dans cette mission : la conduite est fluide, le confort routier bon (suspensions douces) et l'insonorisation gérée. Elle sera parfaite pour emmener toute la petite famille en vacances. Son orientation tout confort ne lui autorise pas, en revanche, un comportement dynamique. Ainsi, pas le peine de chercher à la violenter, elle répondra mal aux sollicitations vigoureuses d'une conduite sportive.

Pour une consommation mesurée, il sera plus sage de lier cette Skoda Superb à un moteur diesel TDI. D'origine Volkswagen, celui-ci a un faible appétit. La version de 140 chevaux semble incarner le juste milieu, en distillant suffisamment de puissance lorsque nécessaire (accélérations, dépassements) et demandant seulement 4,6 litres au 100 en cycle mixte. Elle s'insère même dans la zone neutre du bonus-malus écologique. Le TDI de 170 chevaux donnera un coup de boost tandis que les blocs essence (TSI) ne sont pas vraiment indiqués pour une voiture destinée à faire beaucoup de route.

Enfin, notons que Skoda permet d'associer la plupart des motorisations avec l'excellente boîte robotisée "DSG" et que l'on peut choisir d'avoir quatre roues motrices (4x4). Une motorisation sportive V6 de 260 chevaux est même au programme, ce qui résulte en une sorte de break "all-road" made in Skoda.

Moderne, grande et confortable, la Superb reste encore et toujours une alternative parfaitement viable aux berlines routières plus connues. Là où certaines chercheront à se démarquer par un style particulier ou un comportement agile, la tchèque misera sur son rapport prix/prestations intéressant. Un choix malin plus qu'un coup de coeur.