Skoda Scala

Dites adieu à la Rapid Spaceback et dites bonjour à la Scala ! Skoda renouvelle son offre de berline compacte en 2019 avec un modèle entièrement inédit, à commencer par son nom qui signifie « échelle » en italien. Un choix représentant la grimpée vers de nouveaux sommets qu'ambitionne de réaliser la marque tchèque.

Pour l'heure, cette nouvelle Skoda Scala s'impose comme une vraie rivale des Peugeot 308 et Renault Mégane en France. Elle mesure 4.36 mètres de long et optimise l'empattement à 2.65 mètres pour proposer un volume de coffre XXL : il atteint 467-1410 litres, jusqu'à 20% de plus que les compactes tricolores. Elle pourrait aussi piquer des parts à ses cousines Volkswagen Golf et Seat Leon grâce à son style dynamique, bien plus valorisant que celui de la Rapid comme l'attestent ces beaux projecteurs full LED. On note enfin quelques ressemblances : la face avant évoque celle d'une Fabia plus musclée, tandis que la face arrière, avec son bandeau noir et son lettrage « Skoda » (une première !), fait écho à la Volvo V40.

Si vous trouvez l'extérieur innovant, attendez de voir l'intérieur ! Et oui, lorsqu'on pénètre à bord de la Scala, il est impossible de nier les efforts du constructeur pour diminuer l'impression d'austérité que certains ressentent dans une Skoda. Épurée à souhait, la planche de bord fait de l'écran tactile panoramique (jusqu'à 9,2 pouces) son point d'orgue. En option, on peut même trouver un second écran derrière le volant faisant office d'instrumentation. C'est le « Virtual Cockpit » du groupe Volkswagen. Digitale et même colorée/moussée si on le souhaite, cette planche de bord fait plaisir à voir. Aux places arrière, l'habitabilité est plus que suffisante pour deux adultes ou trois enfants et on apprécie le fait que le hayon de coffre profite d'une assistance électrique pour s'ouvrir, c'est moins fatiguant. Seul bémol concernant la modularité : on a connu mieux chez Skoda. Par exemple, la banquette ne se rabat pas en trois mais seulement deux parties (60/40).

Finalement, le domaine dans lequel la Skoda Scala surprend le moins, c'est le moteur. La compacte tchèque distille quatre niveaux de puissance (voire cinq si on comptabilise le gaz naturel) en se concentrant avant tout sur l'essence avec le trois cylindres 1.0l TSI de 95/115 chevaux (175/200 Nm) et le quatre cylindres à désactivation 1.5l TSI de 150 chevaux (250 Nm). Il existe quand même une possibilité côté diesel avec le traditionnel 1.6l TDI de 115 chevaux (250 Nm). Tous ces blocs, hormis le plus « petit », peuvent s'associer à une boîte automatique double embrayage, la très efficace DSG. Intéressant pour un usage urbain.

Sur route, la Scala propose un comportement sain et agréable, plutôt typé confort et parfaitement adapté pour les familles. Le conducteur peut également compter sur de nombreuses aides intelligentes lors de chaque trajet : freinage automatique d'urgence, régulateur de vitesse adaptatif, aide au stationnement améliorée, assistant de maintien dans la voie, détecteur d'angle mort...etc. Et pour les plus joueurs, un châssis sport rabaissé (-15 mm) et quatre modes de conduite paramétrables restent disponibles en option.

Par rapport à la Rapid Spaceback, il n'y a pas photo : la Skoda Scala est plus jolie, plus logeable et mieux équipée. Par rapport aux autres modèles de la catégorie, c'est plus serré, mais avec son grand coffre et ses tarifs ajustés façon Skoda, elle pourrait facilement tirer son épingle du jeu.