Renault Mégane III phase III

Lancée en 2008, la troisième génération de Renault Mégane a connu deux restylages en l'espace d'un an. La phase 2 (2012) pour réactualiser le modèle après quatre ans de carrière, la phase 3 (2013) pour répondre du tac au tac à la concurrence : c'est l'année où est sortie la seconde génération de Peugeot 308. La Citroën C4 peut également faire de l'ombre à la compacte au losange, tout comme l'éternelle Volkswagen Golf à l'échelle européenne.

Comme les autres modèles de la gamme qui ont connu le même processus (Scénic, Koléos), la Mégane a profité de son second lifting pour adopter la nouvelle identité visuelle de la marque : un gros losange chromé au centre d'une calandre noire qui se prolonge jusqu'aux deux feux. La nouvelle signature passe aussi par l'incrustation de feux de jour à LED sur le bouclier. Pour le reste, pas de changement. Le profil et l'arrière de l'auto restent identiques, tout comme la longueur totale qui est stable à 4,30 mètres. Le résultat final est plus flatteur qu'auparavant mais sent clairement le réchauffé.

La conclusion est la même lorsqu'on pénètre à bord de cette Renault Mégane 2013 : on a sous les yeux une planche de bord très classique, pour ne pas dire datée, loin de la modernité d'une 308. Heureusement, elle repose sur des matériaux de bonne qualité, des assemblages sérieux et une ergonomie efficace. Et puis, le système multimédia « R-Link » est tout de même présent, rajouté en haut de la console centrale.

À l'arrière, les passagers sont bien installés et trouvent la place nécessaire pour allonger leurs jambes ou ranger des petits objets. Le coffre de 405 litres (extensible à 1 162 litres en rabattant la banquette) est profond et suffisamment grand pour un usage standard (courses, voyage...). C'est moins bien qu'une Peugeot 308 (420 dm3) mais mieux qu'une Volkswagen Golf (380 dm3).

Qui dit restylage dit aussi mise à jour des motorisations. Cette Mégane 3 phase 3 ne déroge pas à la règle et reçoit un nouveau bloc essence TCe en entrée de gamme (115 chevaux) ainsi que les nouveaux diesel dCi Energy, plus efficients. Celui de 110 chevaux descend à 90 g/km de CO2 tandis que celui de 130 chevaux plafonne à 104 g/km. Le tout pour une consommation mixte entre 3,5 et 4,2 litres. Pour ceux qui préfèrent les voitures à essence, les TCe sont un peu moins sobres mais très corrects : 117 g/km et 5,1l au 100km en 115 chevaux; 124 g/km et 5,4l au 100km en 130 chevaux. Enfin, les fâchés avec la boîte manuelle pourront choisir sur certains blocs la douce mais fluide transmission à double embrayage EDC.

Terminons avec un mot sur le comportement routier. Référence en la matière, la Renault Mégane n'a rien perdu de sa superbe. Elle incarne toujours l'une des compactes les plus agréables à conduire du marché européen, avec un mix habile entre confort et agilité, parsemé d'une direction précise.

Sur le papier, on ne peut pas reprocher grand-chose à la Mégane. Elle est plutôt jolie, spacieuse, confortable, sobre et plaisante à conduire. Mais c'est lorsqu'on la compare à la concurrence, principalement renouvelée ces deux dernières années, qu'on pourrait lui reprocher d'avoir un train de retard.