Avec la Peugeot iOn, PSA a réitéré la recette de la triplette : cette auto 100% électrique a deux cousines, les Citroën C-Zero et Mitsubishi i-MiEV. On avait déjà pu voir une collaboration entre le groupe français et le constructeur japonais sur le segment des SUV avec le trio 4008-C4 Aircross-ASX. Chez les autres marques, cette petite lionne électrique s'oppose à la Volkswagen e-Up! voire même à la Renault Twizy.
Efficace pour réduire les coûts de production, cette méthode de la triplette est en revanche rarement idéale pour l'identité esthétique d'un véhicule. On se retrouve souvent avec un design initial que les autres protagonistes se contentent de dupliquer avec leurs logos respectifs. C'est le cas ici et l'iOn n'a malheureusement pas l'ADN de Peugeot dans son style extérieur. C'est simplement une mini-citadine japonaise avec un lion greffé sur le capot. Elle conserve néanmoins sa praticité en ville avec ses 3,48 mètres de longueur et son petit diamètre de braquage (9m) .
C'est uniquement une fois assis à l'intérieur de la Peugeot iOn que l'on retrouve quelques caractéristiques de la marque française. La planche de bord profite d'un dessin plus élégant et de matériaux laqués plus agréables à l'oeil. Les équipements de série (une seule finition) sont également plus nombreux que sur la version japonaise. En revanche, on a vu mieux pour la qualité des assemblages. Les deux places arrière, enfin, sont là pour dépanner tout comme le petit coffre de 166 litres.
Mais l'atout principal de cette iOn se situe ailleurs : sous son capot... enfin plutôt sous son coffre puisque le moteur électrique est installé à l'arrière façon voiture à propulsion. Il développe 49 kW soit 67 chevaux en équivalent thermique. La vitesse maximale est de 130 km/h et le 0 à 50 km/h sera rapidement effectué en 5,9 secondes, une énergie qui sera appréciée en milieu urbain. Tout comme le silence de fonctionnement et les émissions de CO2 totalement nulles. L'autonomie, quant à elle, est en théorie de 150 kilomètres. Elle pourra toutefois être divisée par deux si l'on utilise de manière intensive des équipements énergivores (climatisation, radio...).
Pour recharger la Peugeot iOn, deux possibilités : à la maison sur une prise domestique 220 Volts (cela prendra 6 à 11 heures); en ville sur une borne publique (jusqu'à 30 min pour 80% de charge en courant triphasé). Côté comportement, le couple de 196 Nm disponible instantanément est plaisant en ville pour se sortir d'un trafic encombré, d'autant qu'il efface le poids conséquent de la voiture. La zone urbaine sera néanmoins le terrain à privilégier car sur voie rapide, la mini-citadine électrique se montre beaucoup moins à son aise (prise de vent latéral, sous-virage...) malgré la présence de l'ESP. Sachant que l'autonomie du véhicule en pâtira également, mieux vaut donc ne pas s'y embarquer.
Cette Peugeot iOn laisse au final une impression mi-figue mi-raisin : si elle a la bonne idée d'être 100% électrique (0 pollution, plein à 2 euros) et pratique en ville (gabarit, réactivité, braquage), son comportement très moyen à haute vitesse et sa faible autonomie la privent de circulation extra-urbaine. Son prix élevé pourra également peser lourd dans la balance.
En ce qui concerne la finition, la Peugeot iOn est proposée sous 1 gamme : Active.
Rappelons enfin que la Peugeot iOn est disponible sous une unique motorisation.
1 électrique :
- 67 chevaux (49 kW) avec batterie Lithium-ion
L'avis iOn des internautes