Opel Meriva

L'Opel Meriva du célèbre constructeur allemand n'est plus à présenter. Depuis sa sortie de l'usine en 2003, il a constitué le cœur des ventes de la marque. Pourtant, ce petit monospace, ou dira-t-on maintenant "minispace", était loin d'être parfait : look désuet, confort discutable et modularité faiblarde. Opel a cependant attendu près de sept ans pour revoir sa voiture. C'est ainsi qu'est né au printemps 2011, le Meriva 2. Plus qu'une renaissance, cette nouvelle version incarne un véritable bouleversement dans l'histoire du modèle. Tout d'abord, il gagne 20 cm par rapport à son aîné, puis, s'affirme nettement par un nouveau design à la fois élégant et dynamique. La face avant rappelle celle d'une Astra, tandis que la face arrière s'adoucit tout en rajeunissant. Cette refonte était vraiment nécessaire quant à l'avenir de l'Opel Meriva. En effet, de nos jours les adeptes de minispace ne sont plus seulement à la recherche de volume mais aussi d'un certain style, en somme d'une originalité auto.

Cette originalité, Opel vous propose de la retrouver à travers les portières de son Meriva. Ou plutôt de leur système d'ouverture, puisque celui-ci reprend ce que l'on avait oublié depuis plus de 50 ans : les portes antagonistes. Tandis que la presse dénonce un coup marketing discutable, la firme allemande parle d'une confort d'usage amélioré, notamment lors de l'installation d'enfants sur la plage arrière. Celle-ci est dorénavant modulable à souhait, tout comme un bon nombre d'éléments du Meriva. C'est d'ailleurs ce qui fait sa seconde particularité : le minispace se monte et se démonte à souhait, à la manière d'un véritable Lego ! Le volume de chargement passe alors du simple au triple, sans compter les dizaines de rangements dissimulés dans l'habitacle.

A l'avant, la planche de bord prend elle aussi de l'assurance et l'agrément de conduite en ressort nettement meilleur. Le confort des sièges est satisfaisant et les larges espaces vitrés, souvent étirés au maximum, assurent une visibilité remarquable. Une fois le moteur lancé, on perd un peu le sentiment de prestige ressenti durant le premier contact avec l'Opel Meriva. Il faut en effet sélectionner les motorisations les plus puissantes pour ne pas subir la prise de poids importante de la voiture. Le cas échéant, les démarrages sont parfois laborieux, tout comme les phases de reprises. Toutefois, à partir de 110 chevaux, on retrouve la qualité de conduite Opel : accélérations et vitesse de pointe agréables, tenue de route stable, freinage mordant et direction précise. En ville, le gabarit en hausse demeure toutefois plus difficile à gérer qu'auparavant. Il faut un temps d'adaptation.

Côté sécurité, les équipements présents dépendent de la finition choisie mais profitent dans leur globalité de l'expertise du constructeur allemand dans ce domaine. Puis, la consommation réduite a constitué un des axes de développement de ce nouveau Meriva : le litre au kilomètre est en forte baisse, tout comme les émissions de CO2, et notamment sur la version ecoFLEX Start/Stop.

La rencontre avec un Opel Meriva deuxième génération laisse une impression indéniable : le minispace a beaucoup muri. Comme s'il avait répondu directement à la demande des usagers, il s'est largement amélioré dans tous les domaines majeurs de ce secteur auto : modularité, confort et design. Censé concurrencer le Citroën C3 Picasso, on se demande même s'il ne pourrait pas venir titiller un certain Renault Scenic. Quoiqu'il en soit, le bilan est bien plus gratifiant à la fois pour Opel, qui modernise sa gamme, et pour le client, qui bénéficie d'un modèle à la hauteur.