Nissan Pulsar

Absent du segment des compactes de 2007-2014 après l'arrêt de la médiocre Almera, Nissan a décidé de revenir sur le marché le plus concurrentiel d'Europe avec la Pulsar. Cette dernière trouve alors face à elle des véhicules incontournables sur le vieux continent comme la Volkswagen Golf. Son design évoque un Qashqai de seconde génération que l'on aurait abaissé et « décomplexifié ».

Ce n'est pas étonnant car la Nissan Pulsar réutilise la plateforme du SUV. Grâce à cela, elle chaperonne le segment en termes de taille. Avec ses 4,39 mètres en longueur, elle surpasse la courte Golf de 14 centimètres et même la longue Ford Focus de 4 centimètres. Mais si la japonaise se montre plus encombrante que la moyenne, elle exploite au maximum son gabarit et offre une habitabilité digne du segment supérieur. Son empattement (2,70 mètres) et l'espace laissé aux genoux ainsi qu'à la tête dominent tout simplement la catégorie. Le coffre, lui, se place dans la moyenne haute avec 385 litres. Si on rabat les sièges, on peut charger des bagages sur 1,4 m3.

Installé au poste de conduite, c'est une planche de bord relativement sobre qui tombe sous la main. L'instrumentation de la Pulsar est mi-analogique mi-numérique tandis qu'un écran central multimédia prend place sur la console centrale. L'ergonomie est bonne et la qualité de l'ensemble se situe dans la moyenne.

La Nissan Pulsar n'est guère compliquée sous le capot : elle est uniquement accompagnée de deux motorisations, l'une essence, l'autre gazole. On a donc le choix entre un 1,2l DIG-T 115 chevaux en boîte manuelle ou CVT (à variation continue) et un 1,5l dCi 110 chevaux de chez Renault. Ce second bloc, qui représentera probablement le plus gros des ventes en Europe, se montre très efficient avant seulement 94 g/km de CO2 émis, 3,6 litres au 100 km en cycle mixte et 260 Nm de couple (0 à 100 km/h en 11,5 secondes). Sa variante essence sera plus polluante (117 g/km), plus couteuse à l'usage (5 litres au 100) mais plus volontaire à haute vitesse (10,7 secondes pour le 0 à 100).

Si l'excellente habitabilité de la Pulsar constituait la première bonne surprise du modèle, la seconde est la qualité de son comportement routier. Aussi précise et dynamique qu'une Peugeot 308, la compacte japonaise répond au doigt et à l'oeil et colle au bitume dans toutes les situations, si bien que l'on regrette l'absence d'un moteur plus « sportif ». Elle fera ressentir ses suspensions fermes sur sol abimé mais supprimera toute prise de roulis. Enfin, grâce à un freinage efficace, une excellente visibilité et une insonorisation de haut vol, l'auto permettra de voyager en toute sérénité.

Pour un retour, c'est un coup de maitre. La Nissan Pulsar élimine définitivement le mauvais souvenir de l'Almera et vient même se positionner dans le top du segment grâce à deux atouts majeurs, une excellente habitabilité et un comportement routier abouti. Des dizaines de petits plus supplémentaires (insonorisation, sobriété...) s'ajoutent à la liste et font de cette auto une compacte de premier choix.