Mitsubishi Eclipse Cross

Fin 2017, le constructeur japonais Mitsubishi a lancé officiellement un nouvel SUV : l'Eclipse Cross. Avec ses 4,41 mètres de long, il vient s'intercaler entre l'ASX et l'Outlander, en tant que représentant de la marque sur le segment fort peuplé des SUV compacts.

Son argument pour s'y démarquer est le design, cela se remarque au premier coup d'oeil. On démarre sur une face avant agressive avec d'immenses crosses chromées et des feux anguleux pour finir sur une face arrière coupée en deux morceaux, à l'instar d'une certaine Honda Civic. Le tout en passant par des flancs aux lignes tendues et un toit chutant rapidement vers le hayon. Une chose est sûre : le Mitsubishi Eclipse Cross ne ressemble à aucun autre SUV si bien qu'on le remarque rapidement dans un trafic urbain.

Cette démarcation se poursuit dans l'habitacle, autant qu'elle le peut, avec une planche de bord taillée en « V » et mélangeant des plastiques moussés à des inserts aluminium. À défaut d'atteindre le niveau des références de la catégorie, la qualité perçue grimpe d'un cran par rapport aux anciens modèles du constructeur nippon. L'écran multimédia, de forme trapézoïdale façon BMW, peut être piloté par un pavé tactile positionné de l'autre côté du levier de vitesses. Un équipement que peu de marques proposent.

Lorsqu'on s'assoit à l'arrière de cet Eclipse Cross, on a la très bonne surprise de découvrir un espace généreux, notamment pour les jambes. De plus, cet espace est modulable car les sièges de la banquette peuvent coulisser sur une vingtaine de centimètres. Dommage que même dans la position la plus serrée, le volume de coffre ne propose que 448 litres. Une contenance bien loin de la concurrence, avec un Peugeot 3008 affichant par exemple 520 litres. Pire, si on prend ses aises à l'arrière, cette contenance descend jusqu'à 341 litres... L'équivalent d'une petite berline !

Au volant du Mitsubishi Eclipse Cross, on a deux possibilités : opter pour l'essence, avec un bloc 1,5l MIVEC de 163 chevaux, ou bien pour le diesel, avec un bloc 2,2l de 150 chevaux. Dans les deux cas, il est possible de remplacer la boîte manuelle standard par une version automatique, classique en gazole et à variation continue (CVT) en sans plomb. Si dans l'ensemble ces puissances conviennent au gabarit du SUV japonais, elles peuvent paraître « surdimensionnées » pour le marché français. Ainsi, on aurait aimé trouver dans la gamme des motorisations autour de 130 chevaux, plus adaptées à nos routes et à notre politique de malus écologique.

D'autant que le comportement routier de l'Eclipse Cross ne justifie pas tous ces chevaux. Le réglage des suspensions et la direction souple assurent un bon niveau de confort et incitent plutôt à une conduite tranquille. Quant à la transmission intégrale, si elle est présente, on notera qu'elle n'est pas permanente et intervient seulement lors des pertes d'adhérence. Les roues arrière reçoivent alors une partie du couple afin de reprendre le contrôle. Rassurant mais finalement peu utile sauf si on roule souvent en dehors du bitume, sur de la boue ou de la neige par exemple.

Bénéficiant d'un sacré coup de crayon, le Mitsubishi Eclipse Cross est un SUV compact à l'apparence originale. Pensé pour les familles (habitabilité, confort...), il rend globalement une bonne copie mais son petit coffre et l'absence de motorisations plus modestes l'empêchent de se positionner parmi les meilleurs.