Lancia Voyager

Apparu en 2011, le Lancia Voyager est en réalité un véhicule du constructeur américain Chrysler rebadgé dans la majeure partie des pays européens. Ses origines sont dont beaucoup plus anciennes (1983) et remontent à la période où on voyait seulement apparaitre les premiers monospaces. Son équivalent français le plus proche serait le Renault Espace.

Dans son changement de marque, le Voyager n'en a pas profité pour modifier son style. Il fait ainsi très « américain », avec sa forme massive, ses lignes carrées et son gabarit de mastodonte (5,21 mètres de long, 1,99 mètre de large). On ne retrouve pas la patte élégante et fluide du constructeur italien, que cela soit à l'extérieur ou à l'intérieur. Ainsi, la présentation de la planche de bord est assez basique, tout comme les matériaux utilisés, en grande majorité des plastiques durs.

Le Lancia Voyager ne s'attarde en effet pas sur ces domaines pour mieux démontrer sa véritable qualité : une énorme habitabilité. Il peut transporter à la fois sept personnes et la totalité de leurs bagages, chose impensable sur tous les monospaces européens actuels, car dans cette configuration le coffre affiche toujours 900 litres. Il est ensuite particulièrement aisé de replier n'importe lequel des cinq sièges arrière dans le plancher, où les attendent des coffres destinés à les recevoir. La surface de chargement, qui variera de 2 394 à 3 912 litres, sera alors entièrement plane. De multiples rangements et idées pratiques (lampe dans le coffre, miroir pour surveiller les enfants, nombreuses prises) viennent également compléter cet espace de chargement. On note enfin que la répartition des sièges est légèrement différente : deux sur la seconde rangée et trois sur la dernière.

Pesant plus de deux tonnes à vide, le Voyager n'ira pas à l'encontre de la tradition du monospace « pataud ». Il privilégie en effet une conduite tranquille, exclusivement sur bitume, et se montrera peu dynamique dans le comportement. Directement importés des Etats-Unis, ses deux motorisations puissantes (essence 283 chevaux et diesel 177 chevaux) et sa boite de vitesses automatique ancienne ne s'entendront pas avec le barème écologique français.

En effet, les deux blocs du Lancia Voyager seront lourdement malusés à l'achat (207 et 252 g/km de CO2). Seule solution : avoir trois enfants et profiter d'une réduction de 60 g/km (3 x 20 g/km), ce qui ramène le diesel à un malus moins astronomique. Ce dernier se fera entendre lors des dépassements mais offrira des performances suffisantes pour une utilisation familiale, avec un coût moins élevé et un passage moins régulier à la pompe (7,9 litres au 100 km) que son cousin à essence.

Pas besoin de se procurer un coffre de toit ou une remorque lorsqu'on part en vacances avec le Voyager : son énorme volume de chargement suffira dans tous les cas. Il surpasse toute la concurrence en Europe et seuls les utilitaires feront mieux que lui. Si on ajoute à cela une excellente modularité, la présence de nombreux rangements et un fort suréquipement, ce monospace 100% américain pourra très vite convaincre.