Kia Venga

Dévoilé à Francfort (Allemagne) en 2009 puis lancé dans la foulée dès janvier 2010, le Kia Venga est le premier monospace compact de la marque coréenne. Par son gabarit peu imposant (seulement 4,07 mètres de long) et son look passe-partout, il s'est installé sur le territoire des Citroën C3 Picasso, Renault Modus, Ford B-Max et Opel Meriva. On parle aussi de minispace ou de monospace citadin.

La mission sur ce segment est d'offrir le plus d'espace possible (sièges, volume de coffre...) pour un niveau d'encombrement minimum. De cette manière, on obtient l'outil idéal pour faire ses courses ou transporter ses enfants en milieu urbain. Le Venga a totalement été pensé dans ce sens puisque volume important et modularité exemplaire sont ses deuxièmes prénoms : le coffre offre jusqu'à 1 250 dm3 sur plancher plat (440 litres sans rabattre les sièges) et la bonne hauteur de toit combinée au grand empattement confère un espace suffisant pour trois personnes sur les sièges arrière. Ces derniers peuvent s'incliner et se coulisser. Enfin, les nombreux rangements cachés dans l'habitacle sont pratiques. Bref, le Kia Venga jongle parfaitement entre compacité et générosité.

Là où il trébuche c'est sur la qualité des matériaux utilisés dans la planche de bord. En effet, on relève encore trop de plastiques durs et le rendu final, redoré par des coloris argentés, n'est pas très fun et fait un peu "cache-misère". Le Venga n'est en revanche pas avare en matière d'équipements car on a très vite accès à de nombreux éléments tels que le régulateur de vitesse, les commandes au volant ou le radar de recul. C'est vraiment un bon point car il ne faut pas trop monter en gamme pour bénéficier d'une dotation digne de ce nom. Générosité quand tu nous tiens, Kia propose sa fameuse garantie sept ans (ou 150 000 kilomètres) sur son Venga, qui comprend également une mise à jour gratuite du GPS proposé en option.

Sur la route, le Kia Venga n'offre rien d'extraordinaire : il fait le job avec son petit gabarit bien maniable en ville et ses deux blocs diesel (bien que le CRDi de 90 chevaux soit un peu faiblard) peu gourmands. Il faudra compter entre 4 et 6 litres au 100 pour l'appétit et 119-125 g/km pour le rejet de CO2. Une version à essence plus puissante (125 chevaux) est également de la partie. Couplée à un Start & Stop (ISG) afin de stopper le moteur à l'arrêt, elle ne s'avère pas beaucoup plus polluante et anime d'une meilleure manière la quasi tonne et demie du Venga. Pour ce qui est du comportement, le minispace est ferme et pas suffisamment insonorisé.

Discret mais efficace, le Kia Venga est un excellent premier essai pour le constructeur coréen sur le segment des petits monospaces. Avec une personnalité un peu plus développée et un dynamisme amplifié sur route, il aurait même pu décrocher la palme du véhicule le plus réussi. Toutefois, avec ses tarifs plus qu'attractifs et sa richesse d'équipements, il constitue un choix absolument viable pour les familles urbaines. Une longue carrière s'ouvre devant le Venga...