Kia Sorento

Le grand SUV Kia Sorento, cousin du Hyundai Santa Fe, a été lancé en 2002 puis renouvelé en 2009. Cette seconde génération a pris un positionnement plus haut de gamme afin de moderniser l'image du constructeur coréen sur le segment. Un restylage est intervenu en 2012 afin que le véhicule reste compétitif face à une concurrence de plus en plus étendue.

Son design extérieur se veut avant tout urbain : s'il conserve un regard agressif, sa plastique douce et fluide ainsi que ses insert chrome évoquent davantage la berline que le 4x4 baroudeur. On pourrait même qualifier le Sorento de familiale puisque, grâce à son gabarit à l'américaine (4,68 mètres de long), il peut accueillir jusqu'à sept passagers sur trois rangées de sièges. Les deux dernières places ne sont toutefois pas des plus confortables, que cela soit en termes d'assise ou d'accessibilité. Mieux vaut les rabattre dès que possible afin d'exploiter l'énorme volume de coffre (1 047 dm3).

L'habitacle du Kia Sorento est bien plus soigné que dans le passé. Les fautes de goûts et espaces de rangement inexploitables ne sont plus d'actualité. Ils ont été remplacés par un bon niveau d'ergonomie, des matériaux de meilleure qualité et des assemblages correctement réalisés. Bref, le SUV est plus accueillant, plus pratique et plus confortable qu'auparavant.

Pas de chichis sous le capot : le Sorento n'est disponible qu'avec une seule motorisation. Il s'agit du 2,2l diesel CRDi 197 chevaux, délivrant un généreux couple de 420 Nm. Celui-ci vient facilement à bout des 1 800 kilos du véhicule et l'anime avec efficacité. Dès les premiers tours, on bénéficie de toute sa puissance ce qui est agréable en zone urbaine où les vitesses sont basses. À haut régime sur autoroute, la bonne insonorisation évite l'étourdissement et la consommation reste limitée (environ 8 litres au 100 km, 155 g/km de CO2).

Le SUV offrira globalement une expérience de conduite plus axée sur le confort que sur l'agilité, dans le but de transporter toute la petite famille sans encombre. Seule la boite de vitesses manuelle un peu trop lente et les manoeuvres de stationnement compliquées dues à une mauvaise visibilité arrière pourront venir perturber le tableau. Notez également que la boite de vitesses automatique fait grimper en flèche le bilan carbone : plus de 10 litres au 100 km et 178 g/km.

Grâce à sa transmission intégrale de série, le Kia Sorento peut envoyer plus ou moins de couple aux roues qui en ont besoin. Cela permet d'augmenter son adhérence et ses capacités de franchissement dans certains cas de figure. Toutefois, il est moins performant sur ce domaine que ne l'était la première génération, « urbanisation » oblige.

Avec sa garantie 7 ans et son positionnement haut de gamme (une seule finition comprenant beaucoup d'éléments de série) au rapport prix/équipements particulièrement intéressant, le Sorento dispose de bons arguments. Il souffre néanmoins de plusieurs défauts de conception (boîte manuelle, accessibilité à bord...) qui ne l'aident pas à s'imposer face à des véhicules rivaux d'autres marques.