Ford Ecosport

Lancé en 2013, le Ford Ecosport correspond au petit SUV de la marque américaine. Cette dernière a enfin fini par succomber à la mode du crossover urbain et a décidé d'importer ce modèle en Europe (une première génération existait déjà au Brésil). Sur le marché français, ses concurrents les plus proches seront par conséquent les Nissan Juke, Renault Captur et Peugeot 2008.

Et sur ce segment hautement concurrentiel, ce qui fait souvent la différence c'est le look. Comptant bien là-dessus, l'Ecosport propose une face avant originale qui laisse beaucoup de place à la calandre (en forme de grande bouche prête à dévorer la route) et relègue les feux sur le capot. Autre singularité à l'arrière : la roue de secours greffée sur la carrosserie, à l'ancienne, avec un coffre qui s'ouvre comme une portière. Un choix esthétique intéressant mais qui augmente inutilement la longueur du véhicule (4,24 mètres) et surtout handicape l'accès à la malle si un véhicule ou un mur est placé juste derrière. Cette dernière n'est de toute façon pas le point fort du véhicule car son volume est modeste (333 litres) et sa profondeur assez limitée.

Contrairement à la plastique extérieure, dotée d'une forte personnalité, l'intérieur du Ford Ecosport est beaucoup plus sobre. La planche de bord reprend en quasi-intégralité celle de la citadine Fiesta, avec notamment une console centrale en forme de pointe qui semble « s'avancer » vers les passagers. L'ensemble est très austère (emploi majoritaire de plastiques durs) et met en avant un regroupement de commandes plutôt qu'un bel écran multimédia (petit, ce dernier est repoussé tout au fond). La bonne habitabilité arrière vient nuancer l'impression laissée par cet habitacle, en offrant notamment un espace à la tête plus que convenable.

À la différence de ses concurrents, l'Ecosport propose plus de choix en essence qu'en diesel avec deux blocs dans la première catégorie et un seul dans la seconde. Un procédé qui permet de mettre en avant l'excellent trois cylindres Ecoboost, présent ici en version 125 chevaux. Maintes fois récompensé pour son efficience, il affiche ici un bilan carbone intéressant (5,3 litres au 100 km, 125 g/km de CO2) vis-à-vis de ses performances (180 km/h, 0 à 100 en 12,7 secondes). L'alternative de 100 chevaux (Duratec) sera bien plus polluante tandis que le diesel TDCi de 90 chevaux sera un poil plus sobre mais moins volontaire à haute vitesse et relativement bruyant.

Plus haut qu'un bon nombre de ses concurrents, le Ford Ecosport n'est pas moins agile sur route. Il fait même preuve d'un dynamisme étonnant, couplé à une direction précise et un confort bien travaillé. Au final, le SUV américain offrira une expérience de conduite saine et agréable, dans la bonne moyenne du segment. Privé de transmission intégrale, il ne rechignera pas pour autant à franchir de petits obstacles grâce à des angles d'attaque efficaces et une hauteur de caisse élevée.

L'Ecosport se positionne comme une véritable alternative aux ténors du segment via son design qui sort du lot et ses bonnes prestations routières. Dommage que le traitement de l'intérieur n'ait pas connu le même soin.