La fiche modèle DS5
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Si la DS3 était issue de la Citroën C3 et la DS4 de la C4, le cas de la nouvelle DS5 doit être mis à part. Et cela pour deux raisons. D'une part, son design n'évoque absolument pas un modèle existant de la marque. D'autre part, elle ne s'insère dans aucun secteur automobile prédéfini. Ce n'est ni une berline, ni un monospace, ni un coupé, ni un break. A croire qu'aucune directive n'a été donnée aux designers de la marque. On peut alors craindre que la DS5 n'incarne qu'un concept crossover de plus, ni pertinent, ni fonctionnel. Mais là où beaucoup échouent, DS a réussi. Pourquoi ? Parce que ce troisième volet de la gamme DS est esthétiquement le plus réussi : il se détache habillement du reste et impose un nouveau style, à la fois extravagant et élégant. Chaque morceau de carrosserie est travaillé et l'esprit de créativité des designers a été exceptionnellement retranscrit, à l'image de ces longs sabres sur le capot qui viennent coiffer les optiques avant. Seuls rescapés regrettables du concept : les espaces vitrés plutôt réduits et notamment la lunette arrière, avare en termes de visibilité. Pour le reste, inutile d'essayer de le décrire, comme on dit, il faut le voir pour le croire.
De la même manière que le design extérieur, l'habitacle intérieur est inédit. Légèrement orienté vers le conducteur, dont la position est surélevée, celui-ci fait honneur à la voiture. En effet, les matériaux utilisés sont identiques à ceux d'une berline premium allemande, tandis que l'ergonomie globale penche vers l'aviation ! Bruitages et boutons au plafond paraissent en effet provenir directement d'un cockpit d'avion de ligne. Côté confort, les sièges enveloppants sont fermes, façon BMW, et l'espace aux genoux est généreux. Toutefois, les grands gabarits auront du mal à conserver le dos droit sur les trois sièges indépendants arrière. Le coffre, enfin, offre un volume honorable et permet de stocker quelques valises sans encombre. Il faut être honnête, une fois assis derrière le volant de la DS5, on réalise vraiment la montée en gamme opérée par DS spécialement pour ce modèle : même l'ultra-berline C5 semble loin.
Presque parfaite moteur éteint, que donne la DS5 si l'on tourne la clé de contact ? Disponible avec deux motorisations essence et quatre motorisations diesel, dont le récent « Hybrid4 » qui intègre l'électrique, la voiture assume parfaitement les rôles qu'on peut lui donner : urbaine ou routière. Toutefois, en raison d'un bas-de-caisse près du sol et de grosses roues (18 ou 19 pouces), les changements de terrain sont fermement ressentis par les passagers. Ce léger défaut est cependant rapidement effacé une insonorisation excellente et une tenue de route hors-pair. Cette dernière, fidèle à l'image de marque DS, brille à la fois par sa précision et sa souplesse. Ce mélange favorise en définitive la sécurité vis-à-vis de la sportivité, mais avec une grâce dynamique, encore une fois à la manière d'une BMW.
Plus fâcheux, deux autres domaines laissent planer certains doutes quant aux choix effectués par DS. Tout d'abord, la consommation demeure quelque peu élevée, surtout si l'on s'amuse à adopter une conduite vigoureuse. D'autant plus si l'on choisit une boite automatique. Pas de V6 ensuite, pour les adeptes. Enfin, même si la DS5 embarque un grand nombre d'équipements prestigieux certains, catalogués « très haute technologie » et présents chez la concurrence premium, manquent à l'appel. Quel dommage pour une voiture si proche d'égaler ces ténors.
Cette conclusion qualitative en termes d'équipements résume assez bien l'histoire que nous raconte la DS5. Fascinante par son design extérieur et son ambiance intérieur, presque irréprochable sur route, elle se situe en termes de technologie un (petit) cran en-dessous de la concurrence allemande...qu'elle vise pourtant ! Cela a au moins le bon goût de réduire l'addition finale, ce qui ferait presque passer la DS5 pour une voiture bon marché ! Mais justement, l'idée de départ n'était-elle justement pas d'éviter cette comparaison par rapport aux allemandes, c'est-à-dire d'abolir l'étiquette du « véhicule français donc cheap » ?
En somme, même si ce statut d'égal à égal n'est malheureusement pas atteint, la DS5 correspond quand même à la voiture française la plus « premium » du moment. Soyons en fiers et espérons que cela motive Renault et Peugeot à participer eux-aussi à la conquête de ce statut.
En ce qui concerne la finition, la DS5 est proposée sous trois gammes : Chic, So Chic et Sport Chic.
Rappelons enfin que la DS5 est disponible sous 6 motorisations différentes.
2 essences:
THP 155 BVA6 (boîte de vitesse automatique à 6 rapports)
THP 200 BVM6 (boîte de vitesse manuelle à 6 rapports)
4 diesels:
e-HDi 110 Airdream BMP6 (technologie Citroën pour réduire la consommation)
HDi 160 BVM6 (boîte de vitesse manuelle à 6 rapports)
HDi 160 BVA6 (boîte de vitesse automatique à 6 rapports)
Hybrid4 Airdream (moteur hybride très sobre, entre diesel et électrique)
L'avis DS5 des internautes