Seat Toledo

Après dix-huit années de bons et loyaux services, la Seat Toledo a rempilé en 2012, avec la sortie de la quatrième génération. Au programme : une économie de coûts spectaculaire, afin de proposer le meilleur rapport prix/prestations du marché des berlines routières.

Tout d'abord, la Toledo utilise une ancienne plateforme du groupe Volkswagen et non la dernière en date, à l'instar de la Skoda Rapid. Cette voiture neuve a ainsi été fabriquée à partir des pièces d'autres véhicules, ce qui a permis de limiter son coût de production. Elle mesure 4,48 mètres de long et présente un profil tricorps. Ce dernier est néanmoins un trompe-l'oeil car l'auto bénéficie bel et bien d'un hayon. Le look extérieur est passe-partout : il reprend les principaux traits des véhicules Seat actuels (calandre en trapèze, feux de formes géométriques...) sans pour autant affirmer un vrai caractère. Les designers ont fait au plus simple, encore une fois dans un esprit d'économies.

Pas de surprise à l'intérieur où la planche de bord est très sobre. C'est le cas sur la majeure partir des productions du constructeur espagnol. Elle a au moins le mérite de se montrer très ergonomique et plutôt qualitative d'un point de vue assemblage. En seconde rangée, la Seat Toledo offre de belles prestations : les places arrière sont généreuses et le coffre est grand (550 litres), le meilleur de la catégorie avec la cousine tchèque. Ainsi, même si l'auto ne jouit pas d'une immense personnalité, elle est spacieuse et agréable à utiliser, deux critères importants pour une routière.

Légère et silencieuse, la Toledo adopte un comportement 100% confort sur la route. Les suspensions font le job et il y a peu de prise de roulis. Autrement dit, l'auto offre une expérience de conduite rassurante et peu joueuse. Le dynamisme de l'Ibiza ou de la Leon est en retrait sur ce modèle qui cherche à convaincre les familles. Ajoutons également que le braquage en ville est aisé, notamment en raison d'une bonne visibilité arrière.

Parmi les cinq motorisations proposées avec la Seat Toledo, on trouve deux blocs diesel qui sont à privilégier dans l'optique de faire des économies de carburant (entre 4 et 4,5 litres au 100 km en cycle mixte). Ils offrent une puissance de 90 et 105 chevaux et l'un est accompagné d'un Stop & Start. Aucun malus écologique n'est à prévoir. Du côté de l'essence, on relève trois blocs TSI (85, 105 et 122 chevaux). Ils sont plus dynamiques à l'usage mais plus polluants. Toutefois, seul le plus puissant d'entre-eux écopera d'une petite taxe à l'achat (150 euros). À noter la présence de la boîte à double embrayage DSG made in Volkswagen. Il s'agit d'une transmission robotisée bien ajustée et sans à-coups. Elle peut se combiner avec certaines des motorisations disponibles.

Si la Toledo ne présente aucun charme particulier, à l'extérieur comme à l'intérieur, elle est en revanche très spacieuse, confortable à conduire et équipée de motorisations affutées. Bref, elle incarne le choix de la raison et son positionnement tarifaire agressif pourra se montrer décisif.