Opel Insignia Country Tourer

L'Opel Insignia Country Tourer suit la mode des breaks tout-chemin initiée par les Audi Allroad et ensuite suivie par bon nombre de marques (Peugeot 508 RXH par exemple). La recette est simple : prenez un véhicule rallongé type familial, relevez sa hauteur de caisse, ajoutez-y une décoration baroudeuse voire une transmission intégrale et le tour est joué, vous bénéficiez d'un véhicule volumineux au style « off-road », évoquant l'aventure et le loisir...

Est-ce le cas de cet Insignia Country Tourer ? On ne saurait trop dire. En revanche, ce dont on peut être persuadé, c'est qu'il évoque le luxe car il n'existe que dans une seule et unique finition, basée sur le niveau haut de gamme du break classique. C'est souvent le cas sur le segment, où ambiance tout-terrain rime avec confort, technologie et haut niveau de performances. Contour de vitres et barres de toit chromés, sabots de protection avant/arrière aluminium, jantes alliage 18 pouces, phares bi-Xénon avec signature LED, intérieur élégant et ergonomique (écran tactile 8 pouces avec pavé tactile)... L'auto correspond au summum de ce que peut proposer le constructeur allemand.

Et les qualités premières du break dans tout cela, à savoir habitabilité et modularité ? L'Opel Insignia Country Tourer - qui mesure 4,92 mètres de long - en dispose bien et vient se positionner dans la moyenne du segment avec un volume de coffre culminant à 540 litres (1 530 si on rabat la banquette arrière) avec surface plane grâce à la magie du double plancher. On apprécie également la présence d'un hayon motorisé de série.

Dans son optique de prestations haut de gamme, l'Insignia Country Tourer ne vient qu'avec des motorisations puissantes. Il s'agit de diesel CTDI, cadencés respectivement à 163 et 195 chevaux. Le second existe uniquement en boîte automatique tandis que le premier peut également être couplé à une boîte manuelle, ce qui inclut le Stop & Start de série. Bienvenu, celui-ci permet au break de ne rejeter que 147 g/km de CO2. Le bilan carbone est plus médiocre sans, et mieux vaut alors opter pour le second bloc BiTurbo, à peine plus polluant (174 contre 169 g/km). Côté consommation, le cycle mixte affiche entre 5,6 et 6,6 litres au 100 km.

Ce nombre élevé de chevaux ainsi que le couple élevé (jusqu'à 400 Nm) permet à l'Opel Insignia Country Tourer de se montrer vigoureux sur route et de répondre rapidement lorsqu'on se met à solliciter la pédale d'accélérateur. Il se montre en revanche plutôt bruyant, à haute comme basse vitesse. La spécificité mécanique de ce modèle réside évidemment dans son nombre de roues motrices, quatre. La transmission intégrale est ici permanente (0 à 100% sur les essieux avant ou arrière). Confort et grande précision/tenue de roue sont au rendez-vous. En dehors des sentiers battus, il devient en revanche beaucoup moins à l'aise, en raison de son poids élevé et de sa faible hauteur de caisse, pourtant relevée (+20 mm) pour l'occasion. Derniers points intéressants : la possibilité de tracter une charge importante (2 100 kilos) et la disponibilité d'une version deux roues motrices moins couteuse.

Sans proposer de réelles nouveautés sur le segment, l'Insignia Country Tourer n'est pas non plus dénué d'intérêt et pourra séduire par sa dotation, son habitabilité et sa transmission intégrale performante.