Fiat 500L

La famille 500 a refait surface parmi le catalogue Fiat en 2007. À l'époque, le constructeur italien s'était mis en tête de redonner vie au mythe qui avait fait la gloire de la marque dans les années 50, 60 et 70. Les années suivirent, le succès fut au rendez-vous et la gamme s'est agrandie : un cabriolet est né ainsi qu'une déclinaison minispace, nommée Fiat 500 L. Comme son nom l'indique ("L" pour large), cette version est plus longue que la 500 classique puisqu'elle mesure tout de même 60 centimètres de plus. Cela lui fait dépasser les quatre mètres pour atteindre les dimensions du segment C.

Toutefois, son ambition familiale la rapproche plus d'un Citroën C3 Picasso ou d'un Ford B-Max que d'une Renault Mégane. Et oui, cette 500L a bien pour but d'attirer les familles en offrant la même saveur mais avec le volume en plus. On retrouve par exemple sur ce modèle la personnalisation poussée de la Fiat 500 (nombreuses combinaisons possibles de couleurs à l'extérieur comme à l'intérieur) ou encore son toit flottant. La métamorphose est-elle pour autant réussie ? On ne sait pas trop. La face arrière redessinée et le profil massif ont moins de charme.

Mais là où la Fiat 500 L innove c'est bien au niveau de l'espace à bord : la banquette arrière accueille confortablement trois personnes et coulisse, si besoin, sur une douzaine de centimètres. C'est pratique pour gonfler la taille du coffre (400 litres) même avec des passagers à l'arrière. La hauteur de toit de la 500 L autorise également les grands gabarits à voyager en toute tranquillité. Si l'on veut profiter au maximum des 4m15 de la Fiat, la banquette arrière et le siège passager avant se rabattent. Résultat : plus de 1 300 litres et la possibilité de charger des objets longs.

La planche de bord reprend l'originalité, grâce à la personnalisation, de la 500 mais affiche un look proche de la Panda : l'accent est mis sur l'impression d'espace, la modularité et la praticité. Autrement dit, avec la Fiat 500L, on se trouve bien à bord d'une auto familiale.

Sur la route, la 500 L obtient la moyenne dans de nombreux domaines : ses moteurs de 85 à 105 chevaux sont suffisants sans être foudroyants, son confort de suspensions est correct même si parfois un peu ferme et sa tenue de route fait le job sans être excellente. Bref, on a déjà vu mieux mais également connu pire. La Fiat 500 L est en revanche moins à l'aise en ville que sa petite sœur en raison de son gabarit. Côté consommation, enfin, les diesels Multijet ou l'essence TwinAir sont des modèles de sobriété puisqu'on franchit rarement la barre des 6 litres au 100 avec entre 105 et 117 g/km de CO2 émis.

Avec des tarifs en concession Fiat démarrant à 15 700 euros pour venir s'échouer au maximum à 22 050 euros, la 500 L intègre le cœur du segment des minispaces. Elle est même un peu moins chère qu'un C3 Picasso. Dans le cadre de son optique familiale, elle réalise un sans faute (de beaux volumes, modularité efficace...) mais peine à revisiter l'identité esthétique de la voiture dont elle s'inspire. Du coup, on perd en originalité et on se trouve plus face à une "grosse" 500 qu'à un minispace totalement nouveau.