Bilan 2011 des radars automatiques français

Ça y est, ils sont là ! Les chiffres 2011 des radars automatiques français ! Le monde automobile les reçoit de plein fouet : étiez-vous la cible de l’un des 19 millions de flashs qui se sont déclenchés l’an dernier ? Si en moyenne il ne sanctionne qu’un excès de vitesse de quelques kilomètres-heure, la réception de la fameuse lettre gâche souvent la journée, voir dégoûte d’une récente acquisition chez un mandataire de véhicules. Cette année, 14% de radars (type embarqué, cabine et feu rouge) supplémentaires scrutaient les routes et autoroutes de l’hexagone. Et la Sécurité Routière en promet le même nombre pour 2012. Souriez, vous êtes flashés.

En bref, ces chiffres nous apprennent que la majeure partie des flashs se déclenchent sur les voies rapides et en Ile-de-France (tous les départements sont dans le top 20). Pour les radars fixes, la palme revient à la cabine de Saint-Julien-en-Genevois (74) qui a pris plus de 155 000 photos de voitures ou deux-roues ! Et pour les récents radars feu rouge, c’est celui de l’angle formé par le Quai de Gesvres et la Rue Saint-Martin à Paris qui a le plus verbalisé (35 000 flashs environ).

Globalement, la mise en place de ces derniers a entraîné 160% de contraventions de plus qu’en 2010. Pourquoi ?  Car leurs clichés sont souvent plus exploitables (soit 630 millions d’euros de contraventions). Pourtant, leurs effets sur la mortalité demeurent assez limités puisque le carrefour n’est pas le lieu qui tue le plus. Leur développement sera-t-il mis en attente l’an prochain ?

Bien que ces chiffres puissent impressionner, on constate toutefois que le rendement des radars décroît, signe d’un changement de comportement des automobilistes. En effet, un appareil se met en marche en moyenne 15 fois par jour contre 16 fois en 2010. Toutefois, il a été calculé que seule la moitié des flashs sont transformés en contravention, la technologie faisant défaut. Donc ce bilan est à nuancer, d’autant plus que la mortalité reste toujours élevée.