Volvo S40

Légèrement reliftée ces derniers temps, la Volvo S40 s'attaque au marché des berlines européennes, mené de mains fortes par les berlines allemandes, et françaises aussi. Un pari risqué qui n'a pas effrayé le constructeur scandinave, car depuis son rachat par Ford en 1999, la firme a nettement élargi sa gamme de véhicule.

La dernière Volvo S40 s'inscrit dans une logique de renouvellement de la familiale compacte. Largement inspirée par les deux autres berlines de la gamme, le style de la S40 ne déconcertera pas les fidèles de la marque. En mal d'image propre, Volvo a préféré jouer la carte d'un design conventionnel. Néanmoins, elle se démarque de ses devancières grâce à des formes plus en rondeurs, aussi bien côté carrosserie que côté habitacle. Elle imprime sa signature au segment par de larges épaules et une calandre puissante, éléments qui lui accorde son propre style et fait qu'on la remarque de loin.

Classique, à la limite de l'austère, l'univers intérieur de la Volvo S40 ne réserve pas de surprise. Seule originalité, la console centrale: fine et détachée de la planche de bord, c'est l'élément le plus esthétique de l'habitacle. Toutefois, les matériaux et l'assemblage respirent la qualité même si Volvo nous avait habitué à mieux. Les finitions plus haut-de-gamme de la S40 propose cependant de meilleurs matériaux. Bizarrement, la S40 semble avoir omis l'aspect pratique, en effet, des rangements manquent à l'appel pour une voiture qui se veut familiale. Les sièges sont confortables et de bonnes factures, mais à l'arrière, l'espace est suffisant, autant aux jambes qu'a la tête. Le coffre propose un volume correct de par sa profondeur, mais l'accès est étroit. Dans cette optique, la banquette arrière se rabat, et offre ainsi une contenance plus importante; il faudra cependant penser à ôter les appui-têtes pour un rabattement optimal.

L'ergonomie en revanche est soignée à l'instar de la position de conduite parfaitement ajustable par le biais de réglages électroniques. Le démarrage s'effectue au moyen d'une puce maquillée en clé de contact. Ces derniers équipements ne sont pas les seuls installations high-tech que possède la S40. Rassurez-vous, la Volvo a de quoi nous étonner. En 2004, elle inaugura un système d'information au conducteur qui renseigne le conducteur du trafic. Un exemple, le téléphone intégré ne sonne pas lors d'un de vos dépassements ou freinages.

Comme à l'accoutumée, la sécurité active et passive ont constituées la priorité des ingénieurs Volvo pour la S40. Cela se ressent évidemment à la conduite, forte d'un contrôle électronique de la trajectoire, d'un anti-patinage, d'un ABS de dernière génération et d'une assistance au freinage d'urgence, la Volvo offre un comportement dynamique très sain et rassurant. Sur cet aspect-là, on ne peut point chatouiller le constructeur suédois. La direction procure de bonnes sensations et le freinage est efficace. Cependant, la transmission tire trop long et étouffe un peu les chevaux développés par le moteur. Le résultat fait mal: les relances sont sans vigueur, et la consommation est au-dessus de la moyenne.

Selon la motorisation, les rejets de CO2 passeront de moyens à élevés. Le crash test est lui meilleur, il obtient 5 étoiles sur 5 aux tests Euro NCAP: on en attendait pas moins de l'entrepreneur scandinave.

La S40 rend donc un bilan très mitigé. Misant sur son confort et sur la sécurité qu'elle propose, son prix est également compétitif. Voici ses arguments, reste à voir s'il vous ont convaincu.