Volvo S80

La Volvo S80, c'est le haut-de-gamme de la firme suédoise. Avec cette toute nouvelle voiture qui a vu le jour en 2009, Volvo s'attaque clairement aux grosses berlines allemandes. Des noms comme Mercedes, BMW ou encore Audi n'effraie nullement les ingénieurs scandinaves. Vous l'aurez compris, il n'est pas simple d'exister sur le segment très délicat des grandes routières.

Si elle se veut plus tendance, plus glamour que sa devancière, la nouvelle S80 en reste tout de même assez proche. On pourrait même dire que la S80 est une S40 redimensionnée plutôt qu'une nouvelle S80. Une orientation qui n'est cependant pas un mal pour le constructeur, car la S40 a remporté un certain succès. Un effet dynamisant, que Volvo espère voir s'appliquer au nouveau-né.

Au niveau de son look donc, la Volvo S80 ne tranche pas vraiment par rapport à son ainée. Ses mensurations sont pourtant plus importantes, plus large mais aussi plus haute, ses lignes sobres cachent bien cette prise de poids. Basée sur la plateforme de la Ford Galaxy (rappelons au passage que Volvo est une filiale de Ford), la S80 dispose d'un empattement un peu plus conséquent, compensé par une réduction des porte-a-faux avant et arrière. Son capot et ses épaulements sont passés en salle de musculation, son axe de toit est beaucoup plus tendu, et les larges étendues vitrées associées aux montants fuselés et amincis offrent à cette S80, un habitacle singulièrement lumineux.

Parlons-en justement de l'intérieur. La S80 reste fidèle à sa réputation, pas de fantaisies, mais beaucoup de qualités nobles. Cuir, bois et aluminium combinés sur la planche de bord soulignent réellement le caractère haut-de-gamme de l'engin suédois, et c'est en plus très bien fini. La griffe Volvo est assurée comme toujours par la console centrale ultra-fine, et détachée de la planche de bord. Les compteurs sont eux aussi passés sous les crayons scandinaves et offrent plus de lisibilité. On regrettera l'espace intérieur un peu négligé, surtout à l'arrière; pour une berline de cette taille, Volvo aurait pu faire mieux. Un petit mot sur le coffre, 425 litres à la base, il peut atteindre 1 125 litres sièges rabattus.

Comme on s'en était douté, Volvo a mis l'accent sur la sécurité, active et passive. La S80 n'échappe donc pas à la règle, et dispose de trois systèmes novateurs, disponibles en option. Le premier, est un avertisseur anti-collision; le deuxième permet d'être alerté lorsqu'un véhicule se trouve sur un de vos angles morts; et le dernier est un régulateur de vitesse adaptatif, il permet non-seulement de réguler votre vitesse, comme le fait un régulateur classique, mais aussi de vous tenir à l'écart réglementaire des autres voitures. Ces dernières commandes se situent sur le volant; la S80 se conduira presque toute seule.

Au volant maintenant, la S80 s'apprécie pour le confort qu'elle propose sur route, pour sa direction rigoureuse, la gestion de sa boite auto (selon motorisation) et son freinage mordant. On pourra regretter un léger manque d'insonorisation dans la cabine. C'est une vraie routière, en effet, l'autoroute n'a plus aucune surprise pour elle. Toutefois, vous ne pourrez pas vous aventurer sur des routes plus sinueuses, elle n'a de toute façon pas été faite pour ça.

Penchons-nous sur les questions de consommation de carburant et de rejets de CO2. Pour la première question, pour une routière, c'est vraiment pas mal. En consommation mixte, le maximum sera de 7,70 l/100km. Pour la seconde question, c'est plutôt neutre, même si certaines motorisation de la S80 tendent vers le malus écologique.

A la pointe de la technologie, la Volvo S80 tient donc très bien la comparaison avec ses concurrentes, notamment aux niveaux des finitions et de l'habitabilité. Les matériaux sont de très bonnes qualités, et le confort intérieur subjuguant. Ses prix sont également très compétitif et font se démarquer la belle de ses rivales.