Mitsubishi Outlander

D'abord dénommé Airtrek au Japon, le Mitsubishi Outlander a débarqué en Amérique du Nord en 2003 sous une première génération. La seconde, commercialisée six ans plus tard, s'est installée en Europe pour durer. Elle a d'ailleurs servi de base technique à PSA pour développer le Citroën C-Crossover et le Peugeot 4007. Enfin, la troisième génération du véhicule, celle en vente actuellement, a été lancée en 2013. Notez qu'une version hybride rechargeable existe sous le nom de Mitsubishi Outlander PHEV

Dans la gamme du constructeur japonais, ce modèle se positionne au-dessus de l'ASX. Ce n'est en effet pas un SUV compact puisqu'il mesure 4,66 mètres de long. À ce titre, il peut d'ailleurs embarquer jusqu'à sept personnes et sera ainsi opposé à des concurrents qui font de même comme le Kia Sorento ou le Hyundai Santa Fe. Sur le plan du design, le SUV nippon joue la carte de la sobriété : sa ligne est plus fluide, plus adoucie que sur la précédente mouture, si bien qu'on pourrait dire qu'il rentre dans le rang. Seule la face arrière s'avère un peu plus originale grâce à l'utilisation d'un bandeau transparent entre les deux feux.

Lorsqu'on pénètre à bord du Mitsubishi Outlander, c'est la montée en gamme qui frappe en premier. La planche de bord est beaucoup plus qualitative, que cela soit au niveau du dessin ou bien des matériaux employés. Les boutons sont également assez peu nombreux, ce qui résulte en une bonne ergonomie d'utilisation. Comme dit précédemment, la partie arrière pourra être composée, au choix, d'une ou de deux rangées de sièges. Dans la première configuration, le volume de coffre parvient à atteindre les 591 dm3 en raison d'une meilleure gestion de l'espace : plancher plat, sièges coulissants, rabattement simple et rapide... Dans la seconde configuration, les 6e et 7e passagers n'auront pas à sacrifier leur confort : les deux derniers sièges sont indépendants, confortables et profitent même d'appuie-têtes.

Lorsqu'on jette un oeil aux motorisations disponibles avec l'Outlander, on peut craindre qu'il manque d'énergie : seulement deux blocs sont disponibles, essence et diesel, et ils ne déploient que 150 chevaux. Pourtant, c'est tout le contraire. Grâce à une jolie maitrise du poids (proche de la tonne et demie), le SUV se montre performant et répond sans peine lorsqu'on le sollicite. Il est également confortable, précis et facile à braquer. Avec son silence de fonctionnement à haute vitesse, son gros couple (380 Nm) et sa faible consommation (5,3 litres au 100 en cycle mixte), le 2,2l DI-D apparait comme le choix idéal. D'autant qu'il est exempté de malus en version deux roues motrices grâce à son Stop & Start monté de série.

Avec quatre roues motrices, le bilan carbone du Mitsubishi Outlander se détériore légèrement mais l'adhérence se perfectionne. On a le choix entre plusieurs modes ce qui peut s'avérer utile si le travail des roues arrière n'est pas nécessaire comme sur autoroute. Toutefois, le SUV montrera rapidement ses limites en dehors des sentiers battus, sachant qu'il n'a pas été conçu pour cela.

Plus efficace à tous les étages que la seconde génération, l'Outlander troisième du nom est un grand cru. Il grimpe en gamme, améliore sa modularité, se montre plus agréable à conduire et pollue moins. Seul son design, qui perd un peu en personnalité, pourra décevoir.