Chevrolet Spark

Avec une Matiz qui avait dépassé les dix ans de carrière, le constructeur américain Chevrolet se devait de lancer une nouvelle citadine au goût du jour, surtout pour recoller à la modernité récente du segment. En effet, avec la nouvelle Fiat Panda et le trio franco-japonais Peugeot 107, Toyota Aygo et Citroën C1, le marché des micro-citadines n'a jamais été aussi concurrentiel. Du long de ses 3 mètres 64, la Spark s'insère au cœur de l'offre avec deux particularités : une hauteur de toit élevée (1m52) et cinq portes obligatoire.

Ce dernier point facilite grandement l'accès aux places arrière de la Chevrolet Spark : nul besoin de se faufiler derrière un siège avant replié. De plus, la hauteur de toit généreuse permet à des adultes de grande taille de s'asseoir confortablement sur la banquette arrière. Composée sur le papier de trois places, celle-ci n'est en réalité confortable qu'à deux sauf pour des enfants. L'espace est également bien géré au niveau du coffre où les 170 litres disponibles sont raisonnables. En revanche, Chevrolet n'a pas doté sa citadine d'une banquette coulissante. Celle-ci est uniquement rabattable (banquette et assises) et vient tripler le volume de coffre si besoin.

Joviale et fun, la Spark diffère des citadines européennes par son caractère décalé qui vient rafraichir un segment où l'originalité n'est pas la spécialité. C'est une qualité car cela peut déclencher un achat. La face avant montante dotée d'une large calandre, du logo doré de la marque et d'optiques en amande est réussie, tandis que l'arrière est plus classique. L'intérieur de la Chevrolet Spark suit le même schéma : une base standard jonchée de quelques éléments surprenants comme la position de conduite surélevée ou le compteur rond derrière le volant.

Les matériaux, en revanche, rappellent que l'on se trouve à bord d'une auto qui doit être peu chère à l'achat : corrects parfois médiocres, ils sont contrebalancés par la présence nombreuse de rangements pratiques. Côté équipement, la Spark offre un large choix parmi quatre finitions : design, confort, technologie... On peut piocher dans tous les domaines. Seule la sécurité est au maximum dès le premier palier de finition Chevrolet avec aides au freinages, airbags frontaux, latéraux, rideaux et antidémarrage.

Sur la route, la Chevrolet Spark est donc sécurisante. Elle offre de plus une bonne visibilité avant en raison de la position surélevée du conducteur. En ville, son diamètre de braquage réduit et sa petite taille en font la reine des créneaux. En dehors des métropoles, il faut en revanche mieux opter pour les 81 chevaux du 1,2l si l'on ne veut pas rencontrer quelques difficultés dans les accélérations ou dépassements. Petit plus : la Spark est globalement assez silencieuse, surtout à bas régime, ce qui est appréciable si on l'utilise surtout en milieu urbain.

Côté consommation, enfin, Chevrolet n'a pas misé sur des blocs diesel afin de minimiser le coût d'achat. Compte tenu du faible poids de l'auto, ce n'est pas véritablement un problème en matière de bilan carbone puisqu'elle enregistre au maximum 7 litres au 100 en cycle urbain, donc moins en mixte ou en extra-urbain, et dégage 119 g/Km de CO2, soit aucun bonus mais aucun malus.

Bien plus réussie que le modèle qu'elle remplace, la Chevrolet Spark s'apparente à un vent de fraicheur sur le segment des micro-citadines : elle n'invente rien de nouveau mais se démarque agréablement. Son prix non remisé oscille entre 9 390 et 12 190 euros. C'est pour le moins attractif d'autant qu'elle a cinq portes de série.