Audi A1 Sportback

L'Audi A1 Sportback, qu'est-ce que c'est ? Et bien, c'est tout simplement la variante cinq portes de la citadine premium originale, censée se montrer plus accueillante à quatre ou à cinq occupants, tout comme l'A3 Sportback le fait sur le segment supérieur.

Censée car on a plutôt affaire ici à un modèle élargissant la gamme et répondant à la concurrence (Mini Countryman/Clubman) qu'une auto à l'orientation vraiment familiale. Pour preuve, hormis les deux nouvelles portes qui facilitent l'accès à bord ou l'installation d'un siège enfant, l'A1 Sportback ne grandit pas d'un poil et fait toujours partie des citadines les plus compactes du marché (3 mètres 95 en longueur). La hauteur et la largeur augmentent bien de quelques millimètres mais rien ne vraiment significatif en matière de gain d'habitabilité. L'Audi A1 Sportback offre tout de même une expérience plus agréable aux passagers arrière que sur une trois portes, ne serait-ce que pour les surfaces vitrées un peu plus larges.

Du côté du style, on peut difficilement rester de marbre devant l'aura que dégage cette A1. C'est la marche à suivre sur ce segment des citadines premium, à l'image de la Citroën DS3 qui brille également par sa plastique. Grande calandre avant en forme de trapèze typique des derniers modèles Audi, feux avants fins avec dessin original des LED, montants latéraux apparents, arrière tranchant et dynamique... Bref, l'A1 Sportback reprend toute la panoplie de la version trois portes et affirme un caractère bien trempé.

À l'intérieur, l'Audi A1 Sportback n'a pas d'égal, hormis peut-être la BMW Série 1 ou la Mercedes Classe A : présentation sobre et élégante, matériaux nobles, touches de chrome bien placées... Le design automobile au sommet de son art. Et c'est bien là où la concurrence, notamment française, a du mal à s'aligner. Terminons tout de même avec un point noir, le volume de coffre, qui ne fait pas de miracle : 270 litres seulement. Pour une auto qui se dit cibler les petites familles, c'est peu.

Sur la route, A1 classique, A1 Sportback, même combat. L'incrustation de deux portes supplémentaires (+ 25 kilos) n'a en effet rien enlevé au comportement virulent de la voiture. Elle reste agile, scotchée à la route et puissante, avec un confort (trop?) ferme à la clé, surtout en châssis sport. Elle parait parfois même trop énergique pour le train avant. La grosse nouveauté introduite sur cette Audi A1 Sportback reste la technologie "cylinder on demand", une alternative aux blocs essence downsizés de manière permanente. Ici, le moteur n'est pas toujours amputé d'un ou deux de ses cylindres et peut les activer/désactiver selon les conditions. Ainsi, à haute vitesse et sans besoin d'accélération, le 1,4l TFSI de 140 chevaux de l'A1 Sportback fonctionne avec deux cylindres au lieu de quatre. Le résultat ? Une consommation mixte de 4,9 litres au 100 et 113 g/km de CO2 en moyenne. Une performance exceptionnelle qui ferait rougir un diesel.

On trouve difficilement à redire sur cette Audi A1 Sportback, si ce n'est qu'elle n'a pas assez de différences vis-à-vis de sa jumelle à trois portes. Certes, on envisage mieux les voyages à plus de deux occupants mais ce n'est pas ce qui fera son succès. Non, c'est plutôt la réussite mécanique, technologique et esthétique qu'elle incarne qui sera désignée coupable.