Alfa Romeo Giulia

Avec une 159 qui a fait ses adieux en 2011, le constructeur italien Alfa Romeo est resté plusieurs années consécutives sans berline à son catalogue. Mais en 2016, ce fut le déclic avec une nouvelle arrivante, qui plus est à propulsion : la Giulia. Et cette concurrente des allemandes Audi A4, BMW Série 3 et Mercedes Classe C entend bien se faire une place.

Son premier argument ? Le design. Comme souvent chez la firme italienne, la ligne lie élégance et sportivité à merveille. Cette Alfa Romeo Giulia mélange un physique athlétique avec les gimmicks maison : feux étirés, calandre en triangle... On n'atteint pas la beauté et le caractère si atypique d'une 156 qui avait marqué son époque mais c'est tout de même très plaisant à l'oeil ! D'autant que l'espace intérieur poursuit sur cette lancée et l'amplifie même. Élégant mais aussi bien pensé, le dessin de la planche de bord - légèrement orientée vers le conducteur - est une réussite. En ajoutant à cela des matériaux soignés et un assemblage sérieux, on obtient un habitacle cinq étoiles.

Ce sont les aspects pratiques qui viendront noircir le tableau. L'habitabilité arrière de cette Giulia, tout d'abord, est peu généreuse pour une longueur de 4,62 mètres. La hauteur de toit limitée, ensuite, pourra gêner les personnes mesurant plus d'1,85 m. Pour finir, le couvercle du coffre, d'un volume certes dans la moyenne (480 litres), ne délivre pas un très bon accès pour le chargement comme sur de nombreuses berlines tricorps. Rien de grave, évidemment, mais il faut bien trouver des petits défauts !

Dans sa version classique (non estampillée Quadrifoglio), l'Alfa Romeo Giulia est équipée d'un seul et même moteur diesel, le 2.2l JTD. Cependant, ce dernier est disponible en trois niveaux de puissance : 136, 150 et 180 chevaux. Ce qui aura pour effet de faire varier les performances de l'auto mais pas sa consommation, ni ses émissions. En effet, la berline italienne affichera dans les trois cas une moyenne de 4.2 litres au 100 km en cycle mixte pour 109 g/km de CO2. Avec son poids maitrisé (moins d'1,5 tonne), la belle se montrera réactive dans tous les cas. Et puis, pour les plus téméraires, il existe toujours la possibilité Quadrifoglio, sa boîte manuelle et son moteur de Ferrari. Délivrant 510 chevaux sur six cylindres, il efface le 0 à 100 km/h en 3,9 secondes avec une vitesse maximale de 309 km/h. Vivifiant !

Plus que la puissance, ce qui frappe dès qu'on prend le volant de cette Giulia, c'est l'excellence de sa direction. Précise, intuitive, délivrant tout de suite l'information, elle brille par sa qualité et place directement l'auto au sommet de la catégorie en termes de comportement routier. Ni trop ferme, ni trop souple, le réglage de suspensions est également un régal. Rien à redire sur la conduite : on ne peut que l'aimer.

Sur les plans esthétique et mécanique, l'Alfa Romeo Giulia est une indéniable réussite. On prend un malin plaisir à la conduire tandis que son design, notamment intérieur, est loin de laisser indifférent. Elle n'est pas exempte de défaut mais les points qui embêtent (habitabilité par exemple) ne sont pas des critères de choix sur ce segment.